pas de hausse des frais de scolarité pour les étudiants français

C’est une “exception” qui va durer au moins cinq ans de plus : les Français qui poursuivent des études universitaires au Québec vont continuer à payer des frais de scolarité nettement allégés par rapport à ceux que doivent acquitter les autres étudiants étrangers.

“Les Français continueront de payer des droits de scolarité d’environ 9 000 dollars [6 150 euros] au premier cycle universitaire. Aux deuxième et troisième cycles, ils paieront les mêmes droits que les étudiants québécois, comme précédemment”, résume Le Devoir.

Une situation à comparer avec celle des autres étudiants internationaux, qui dès la rentrée prochaine auront à payer un “prix plancher” de 20 000 dollars canadiens (13 660 euros).

Jusqu’à présent, explique le quotidien de Montréal, les droits acquittés par les étudiants français étaient calqués sur ceux que paient les Canadiens non résidents du Québec. Or ces derniers vont prochainement être portés à 12 000 dollars (soit 8 200 euros) par an. “La nouvelle version de l’entente, signée vendredi 12 avril pour une période de cinq ans, exempte les étudiants français de cette majoration.”

Le “statut particulier” des étudiants français

Et pour le même prix, les étudiants français qui viennent au Québec peuvent même s’inscrire dans les universités anglophones de la Belle Province – ce qui reste impossible pour les étudiants francophones des autres provinces canadiennes, souligne Le Devoir.

Ce statut particulier est octroyé aux étudiants français depuis 1965, rappelle le journal, mais il a déjà failli être remis en cause. Comme en 2015, “quand le gouvernement de Philippe Couillard a quasi triplé les droits de scolarité des étudiants français, les faisant passer de 2 300 à 6 650 dollars”.

En 2022-2023, les universités québécoises ont accueilli quelque 20 000 étudiants français sur un total de 70 000 étudiants étrangers. Un chiffre dix fois supérieur à celui des jeunes Québécois qui étudient dans l’Hexagone – et qui acquittent les mêmes frais que les étudiants français.