Politique. Aux Philippines, les clans Marcos et Duterte déterrent la hache de guerre

Le feu couvait depuis des semaines. La rivalité entre les Marcos et les Duterte, les familles du président actuel et de son prédécesseur, s’est muée en guerre ouverte. Les hostilités ont été lancées dimanche 28 janvier. Une journée de “bruit et de fureur, pour reprendre la phrase de Shakespeare dans Macbeth”, commente le Philippine Star.

Ce jour-là, à Manille, le président Ferdinand Marcos Jr. lançait devant 400 000 personnes son programme baptisé “Bagong Pilipinas” (“Philippines nouvelles”), censé offrir un avenir radieux à l’archipel, écrit le Manila Standard. À un millier de kilomètres de là, dans sa ville de Davao, sur la grande île de Mindanao, la famille Duterte montait au front devant ses propres partisans.

Sebastian “Baste” Duterte, actuel maire de Davao, a d’abord accusé le président Marcos “d’être paresseux, de manquer de compassion, d’être indulgent à l’égard de la criminalité et de s’acoquiner avec les communistes”, égrène le Philippine Daily Inquirer. Avant de l’appeler à démissionner. Prenant le relais de son fils, Rodrigo Duterte, à la tête des Philippines de 2016 à 2022, a accusé son successeur d’ê