Rédaction de l’Essor Dimanche 28 Janvier 2024 Partagez cet article : Vie des personnels Guadeloupe Antilles : un nouveau commandement dédié aux îles du Nord pour la Gendarmerie

Devenues des collectivités d’outre-mer (Com) en 2007, dans le cadre d’une réforme territoriale, les îles de Saint-Martin et Saint-Barthélemy continuent à prendre leur indépendance vis-à-vis de la Guadeloupe, dont elles étaient des communes il y a encore quelques années. Après la création d’une préfecture, c’est maintenant la gendarmerie de ces deux îles des Antilles, distantes d’une vingtaine de kilomètres l’une de l’autre, qui dispose d’un commandement autonome, aussi appelé « commandement de plein exercice ». Jusqu’en 2023, il dépendait en effet du commandement de la gendarmerie de la Guadeloupe et des îles du Nord.

Ce nouveau commandement de la gendarmerie de Saint-Barthélemy et Saint-Martin (Comgend SBSM) est ainsi le dixième « Comgend » de la gendarmerie d’outre-mer. C’est d’ailleurs le commandant de la Gendarmerie d’outre-mer, le général Lionel Lavergne, qui a remis au colonel Maxime Wintzer-Wehekind, le fanion du nouveau Comgend, lors d’une cérémonie samedi 13 janvier 2024. Le préfet de Saint-Barthélemy et Saint-Martin Vincent Berton, ainsi que le général Vincent Lamballe, à la tête du Comgend de Guadeloupe, étaient également présents.

Autonomie mais soutien possible

Début janvier, la gendarmerie de Guadeloupe avait donné un premier indice en supprimant la mention des « îles du Nord » dans le nom de ses comptes sur les réseaux sociaux. Le divorce est désormais acté. Mais que l’on se rassure, l’ancien trinôme reste en bons termes! D’ailleurs, « les moyens spéciaux dont dispose la Guadeloupe resteront à la disposition des gendarmes de Saint-Barthélémy et Saint-Martin », indique le commandement guadeloupéen de la Gendarmerie, qui précise que « des contrats de service sont établis pour assurer le soutien nécessaire ».

Au niveau structurel, le Comgend SBSM repose sur les moyens de l’ancienne compagnie de gendarmerie, soit environ 200 militaires. Les effectifs doivent néanmoins être légèrement renforcés, notamment sur l’île de Saint-Martin, avec la création –dans le cadre des 239 nouvelles brigades annoncées par le président de la République Emmanuel Macron– d’une brigade mobile, installée à Sandy Ground dans les mois à venir. Selon nos confrères de Guadeloupe La 1ère, les services de police judiciaire et de renseignement seront aussi étoffés.

Criminalité sous le soleil des Caraïbes

Au-delà de l’image de carte postale paradisiaque, la criminalité est bien présente sur l’île avec tout son éventail habituel (vols, violences, agressions, cambriolages, trafics de stupéfiant…). D’autant plus que Saint-Martin compte une frontière en son centre. La petite île est en effet divisée en deux, avec au nord, la partie française, et au sud, la partie néerlandaise. Une complexité administrative que les criminels ont bien saisie, bien que des partenariats étroits existent entre la Gendarmerie et le corps de police de Sint Maarten.

Enfin, outre la criminalité, les îles des Caraïbes françaises sont aussi parfois fragilisées par les phénomènes météo qui se produisent dans les Antilles. On se souvient ainsi du passage dévastateur de l’ouragan Irma, en septembre 2017, qui avait fait des dégâts majeurs et entrainé la mort de plusieurs insulaires. De nombreux renforts de sauveteurs de gendarmes, y compris, pour la première fois une compagnie de réservistes opérationnels, avaient été envoyés pendant plusieurs semaines sur les îles pour prêter main forte à la population.

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