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Sibyle Veil détaille sa stratégie pour élargir encore le public de Radio France

Écrit par le 5 avril 2024


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Radio France va de l’avant, après une transition numérique réussie. La maison ronde est aujourd’hui leader sur le marché du podcast en France – avec 47 % des podcasts téléchargés en février 2024 selon Médiamétrie -, mais aussi leader des audiences – France Inter trustant la première place des vagues Médiamétrie depuis 2019.

Fort de ces succès, le groupe ouvre un nouveau chapitre, incarné par le plan stratégique dévoilé aux 4.400 salariés du groupe par sa présidente, Sibyle Veil. Un programme sur 4 ans (2024-2028), axé sur la poursuite de l’hybridation du média radio entre hertzien et numérique, et la conquête de nouveaux publics, dans un contexte d’incertitude sur la gouvernance de l’audiovisuel public. « Après 5 années où notre projet était « tout pour l’audio », c’est-à-dire que notre média radio a fait sa révolution numérique, nous entrons dans la phase « l’audio pour tous » pour qu’encore plus de Français bénéficient de ce que l’on produit », résume Sibyle Veil.

Côté numérique, la plateforme aux 9,4 millions de visiteurs uniques mensuels (en février selon Médiamétrie) sera refondue à l’automne, pour être plus personnalisée et éditorialisée. Elle comportera notamment un accès unique à l’offre musicale. Un accord sur les droits voisins permettra de mieux valoriser le catalogue classique de Radio France. « Nous sommes le service public de la musique. On a deux utilités quand on se compare à la concurrence : démocratiser le patrimoine musical pour tous et aider des talents français à émerger », précise la présidente de Radio France.

Manga audio et « bureau des idées »

Radio France se lance aussi à l’assaut de la jeunesse. « Nous avons été le premier acteur de radio à développer des contenus pour les enfants, ce qui montre l’utilité d’un acteur de service public qui ne dépend pas des revenus publicitaires », souligne Sibyle Veil. Plus de 2.500 contenus dédiés sont disponibles. « Nous allons fortement développer ces contenus dans les prochaines années », poursuit-elle, convaincue que les familles sont en recherche d’alternatives au tout écran et de la nécessité de familiariser les nouvelles générations à l’audio.

De nouvelles collections seront lancées, pour les 5-12 ans par France Inter et France Musique, et pour les 12-18 ans par France Culture (notamment des fictions immersives et un premier manga audio). Un « bureau des idées » sera créé pour rassembler en interne les initiatives pour toucher les jeunes, notamment sur les réseaux sociaux.

Radio France veut aussi se renforcer en région, via France Bleu, dont les audiences sont à la peine et qui est en cours de rapprochement avec France 3 sous la marque « Ici ». Celle-ci sera déployée à partir de septembre. Après des matinales communes en 2019, une application commune en 2022, France Bleu et France 3lanceront à la rentrée un site internet commun. Un travail est engagé en parallèle sur la ligne éditoriale, davantage centrée sur la proximité, le réconfort, l’interactivité et la musique.

Coopérations renforcées

Pour accélérer les coopérations avec France 3, un directeur de projet issu de France Télévisions, Xavier Riboulet, vient d’être nommé, avec pour mission notamment de travailler à « un projet d’organisation commune », incluant projet éditorial commun, rapprochements immobiliers et synergies opérationnelles.

En parallèle, le directeur de l’information de Radio France, Jean-Philippe Baille est chargé d’une autre coopération avec France Télévisions. Sa mission consistera à « renforcer l’intégration des trois canaux radio, TV et numérique de franceinfo », afin notamment de faire progresser l’audience du canal 27 et de « développer les coopérations opérationnelles entre les rédactions, notamment en vue de leur rapprochement au sein d’un même lieu ».

Une perspective qui fait grincer des dents en interne, certains craignant que la réforme envisagée de la gouvernance de l’audiovisuel public ne conduise à une perte d’indépendance et des arbitrages budgétaires défavorables à la radio. Le budget de Radio France – 645 millions d’euros de dotation publique en 2024 – est quatre fois plus petit que celui de France Télévisions.

Redéploiements internes

Ayant fait avancer les coopérations opérationnelles avec France Télévisions ces dernières années, Sibyle Veil ne s’oppose pas à la création d’une holding, mais souligne les risques d’une fusion, tant sur la dynamique de succès de la radio que sur les finances publiques, une fusion impliquant une couche administrative supplémentaire et des renégociations inflationnistes des accords collectifs.

Dans l’attente d’y voir clair, pour établir ses budgets, Radio France peut s’appuyer sur la trajectoire 2024-2028 définie dans la loi de finances. Le budget 2024 comprend une part variable conditionnée à des projets de coopération avec France Télévisions. Initialement de 15 millions d’euros, elle a récemment été réduite de 4,3 millions d’euros. La visibilité sur les années suivantes sera donnée dans le contrat d’objectif et de moyen 2024-2028 en voie de finalisation, indique Radio France.

Soulignant les efforts réalisés ces dernières années, avec 10 % du budget économisé, le premier plan de départs volontaires mené à Radio France et l’autofinancement des développements numériques, Sibyle Veil indique que les nouveaux projets seront financés sans augmentation de budget, par redéploiements internes (notamment 205 équivalents temps plein). Radio France prévoit aussi de développer ses ressources propres, en mettant à disposition des professionnels ses studios d’enregistrement.

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