Stupeur sur le Tour de France !

Le spectacle est total depuis le début du Tour de France. Notamment grâce à Jonas Vingegaard et Tadej Pogacar, qui continuent de se livrer un duel d’anthologie. La montée de Joux-Plane, samedi, lors de la 14e étape restera dans les mémoires. Et avant d’en découdre, seuls, dans les cinq derniers kilomètres de l’ascension, les deux extraterrestres ont fait sonner leur cavalerie.

Longtemps, l’équipe du maillot jaune n’a laissé aucune miette, Christophe Laporte et Nathan Van Hooydonck résistant, seuls, à l’échappée du jour dans laquelle s’était glissés plusieurs grimpeurs. De quoi laisser Guillaume Martin amer. « La Jumbo-Visma a totalement fait abstraction de l’échappée aujourd’hui (samedi). Elle avait son plan en tête, à savoir rouler très vite tout le temps… et j’espère que ce ne sera pas leur plan tous les jours », a-t-il ainsi confié à l’arrivée.

Rapidement, il n’y eut plus de coureurs à l’avant dans Joux-Plane et la Jumbo-Visma pouvait imprimer un train d’enfer. La séquence donna lieu à une scène surréaliste. Après avoir un peu plus essoré le peloton ou plutôt ce qui restait du groupe maillot jaune, Wout van Aert mis le clignotant afin de laisser Sepp Kuss finir le travail. Mais ce fut le moment choisi par Rafal Majka pour prendre les choses en main pour la Team UAE.

Trop beau pour être vrai…

La réponse ne se fit pas attendre. Alors que des grimpeurs tels que David Gaudu étaient en train de lâcher prise, Wout van Aert revint du diable vaut-vert, remonta le groupe du maillot jaune avec une facilité déconcertante et reprit sa place en tête. Une scène hallucinante et lourde de sens selon les journalistes présents sur le Tour. En témoigne l’anecdote livrée par Julien Duby dans les colonnes de Sud-Ouest. Le retour du Belge, « en mode supersonique », « déclencha une vague d’éclats de rire dans la salle de presse». «Oui oui, des rires, comme pour un spectacle comique », ajoute-t-il.

Pour Julien Duby, le train de la Jumbo renvoie en effet à des heures sombres du cyclisme. Plus encore que le train de l’US Postal, qui voyait le rouleur George Hincapie mettre le peloton au supplice dans les ascensions, il évoque ainsi la Festina 1997, auteur d’une démonstration de force collective pour faire vaciller Jan Ullrich dans les Alpes. En vain…