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Toshiba sort de la Bourse pour entrer dans un avenir confus

Écrit par le 20 décembre 2023


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Publié le 20 déc. 2023 à 9:25

En 1949, Tokyo Shibaura Electric, né de la fusion de deux vénérables équipementiers électriques japonais, célébrait son entrée à la Bourse japonaise et affichait ses grandes ambitions dans les générateurs mais aussi les réfrigérateurs et les machines à laver. Rebaptisé Toshiba en 1978, le groupe allait doper, pendant des décennies, son offre de téléviseurs, de cuiseurs de riz mais également de composants électroniques, de centrales nucléaires ou de locomotives sur les marchés d’Asie et d’Occident. Mais 74 ans après sa cotation, le conglomérat, qui avait, un temps, incarné la gloire de l’industrie nippone a été sorti, ce mercredi, de la Bourse de Tokyo.

Cette privatisation totale avait été décidée, en septembre dernier , lorsqu’un consortium d’investisseurs, emmené par le fonds Japan Industrial Partners (JIP), avait bouclé le rachat de Toshiba pour 2.000 milliards de yens (13 milliards d’euros). Dans un communiqué, l’entreprise a expliqué, ce mercredi, qu’elle allait « faire un grand pas vers un nouvel avenir avec un nouvel actionnaire et s’efforcerait de contribuer davantage à la société ». Le groupe a aussi remercié les actionnaires qui lui étaient restés fidèles, malgré la multiplication des déboires économiques et managériaux.

De nombreuses crises

Si le groupe affichait une santé plutôt solide jusqu’au milieu des années 2010, des révélations sur des manipulations au sein de la comptabilité de plusieurs de ses filiales avaient révélé une situation financière beaucoup plus fragile et une gouvernance malsaine. Aux abois, le groupe avait alors commencé à accumuler les pertes, avec la faillite notamment de Westinghouse, qui gérait ses activités nucléaires aux Etats-Unis .

En cherchant à lever des capitaux frais pour se relancer, Toshiba avait laissé monter à son capital plusieurs fonds activistes décidés à lui imposer une profonde restructuration, malgré les résistances de sa direction et des hauts fonctionnaires. Le groupe avait parallèlement vu son action perdre la moitié de sa valeur par rapport à son niveau de la fin des années 2010. Avant d’être « éteinte » ce mercredi, elle ne valait plus que 4.590 yens.

Plébiscité par les élites nippones, le repreneur, qui associe JIP, Orix, l’électricien Chubu Electric ou encore le fabricant de semi-conducteurs Rohm, n’a pas encore détaillé ses projets pour Toshiba mais a promis de renforcer ses activités stratégiques, notamment dans l’énergie, et de développer, sans se retrouver sous la pression des marchés financiers, ses solutions dans le numérique et la gestion de données pour ses grands clients. Les équipes évoquent, sans grande précision, de nouvelles plateformes utilisant l’intelligence artificielle.

Le PDG confirmé

S’il a décidé de maintenir en poste l’actuel PDG, Taro Shimada, le nouveau propriétaire a profondément remanié le conseil d’administration de Toshiba pour y placer quatre cadres de JIP, très impliqués dans les précédentes reprises lancées par le fonds. Actif depuis 2002, d’abord en partenariat avec Mizuho Financial Group et Bain & Co, puis de manière indépendante, Japan Industrial Partners a réussi, ces dernières années, plusieurs restructurations.

Il a notamment relancé les ventes des ordinateurs Vaio, autrefois détenus par Sony, en se concentrant sur la clientèle d’entreprises. Il a aussi repris les appareils photos Olympus ou encore Nippon Avionics, une ancienne petite filiale de NEC. Avec Toshiba, le fonds s’attaque, pour la première fois, à un chantier gigantesque, sous le regard des 107.000 salariés du conglomérat.

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