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Apothéoses musicales ! Bach/Webern, Beethoven & Sadikova avec Omer Meir Wellber, l’ONF & Jacob Reuven

Écrit par le 2 février 2024


“L’apothéose de la danse”, dit Wagner de la 7e Symphonie de Beethoven. L’apothéose du contrepoint, pourrait-on dire de L’Offrande musicale de Bach, qui inspira à Webern une transcription pour orchestre. Plongeons avec l’ONF dans ces œuvres de génie, où aucune place n’est laissée au hasard.

Concert donné le jeudi 1er février à 20h, en direct depuis l’Auditorium de Radio France. Disponible à la réécoute jusqu’au 29 février 2024

L’Offrande musicale de Bach fait partie de ces chefs-d’œuvre qui dépassent bien au-delà les frontières de l’œuvre ! Objet total, dont l’invention prodigieuse ne finit pas d’émerveiller compositeurs comme interprètes. Au cœur de cet ouvrage : le thème proposé par Frédéric II de Prusse à l’occasion de sa rencontre avec le compositeur en 1747. De ce thème, naîtront un canon à 2 voix, une fugue, un ricercar… Dans ce volume de curiosités contrapuntiques, la fuga ricercata est sans doute l’œuvre la plus complexe. Cette complexité éveillera l’esprit du compositeur autrichien, Anton Webern qui en propose une transcription pour orchestre en 1935. Il déploie une nouvelle écriture orchestrale, où les couleurs de chaque timbre offrent une nouvelle lumière sur l’écriture contrapuntique de Bach. “Mon instrumentation essaye de mettre à nu les relations motiviques. Cela n’a pas toujours été facile. Naturellement, elle veut, au-delà, montrer comment je sens le caractère du morceau, de cette musique ! […] Tout est essentiel dans cette œuvre et dans cette transcription.”

À ce Ricercata, voici une autre œuvre du cantor de Leipzig dont les interprétations discographiques sont pléthoriques : sa Partita n°2 extraite d’un recueil de 6 pièces. “Tu es seul”, griffonne le compositeur sur la partition. Cette solitude est alors double : celle du musicien seul pour interpréter cette œuvre, mais aussi celle d’un époux venant de perdre sa femme. Viole de gambe, contrebasse, luth… nombreux sont les instruments à s’être approprié l’œuvre avec une liberté totale. Voilà une pratique dont le compositeur lui-même avait coutume. Avant l’interprétation en création mondiale d’une Chaconne de la compositrice Aziza Sadikova, c’est à la mandoline – instrument soliste de cette dernière composition – avec Jacob Reuven, que nous nous plongerons dans le recueil de ces “Sei Soli” signés J.S.B.

Créée le 8 décembre 1813 dans la Salle d’honneur de l’université de Vienne, la Symphonie n°7 de Beethoven est sans doute la plus jubilatoire. “Tout le tumulte, tout le désir et les tempêtes du cœur deviennent ici l’insolence bénie de la joie […]. La Septième Symphonie est l’apothéose de la danse même : c’est la danse à son plus haut degré, le principe même du mouvement corporel incarné dans la musique” – déclare Richard Wagner. Le corps comme le cœur sont engagés dans cette œuvre magistrale, qui confirme une fois encore la place de premier rang du Beethoven symphoniste.

1ère partie du concert

Johann Sebastian Bach (1685-1750) / Anton Webern (1883-1945)
Ricercar, extrait de L’Offrande musicale

  • Orchestre National de France
  • Sarah Nemtanu, violon solo
  • Omer Meir Wellber, direction

Johann Sebastian Bach (1685-1750)
Partita n°2

  • Jacob Reuven, mandoliniste

Aziza Sadikova
Chaconne pour mandoline (commande de Radio France – création française)

  • Jacob Reuven, mandoliniste
  • Orchestre National de France
  • Sarah Nemtanu, violon solo
  • Omer Meir Wellber, direction

L’Interview du concert avec Omer Meir Wellber et Jacob Reuven

Profitons de l’entracte pour tendre le micro au chef d’orchestre Omer Meir Wellber et au mandoliniste Jacob Reuven !

Lien: https://www.radiofrance.fr/francemusique/podcasts/le-concert-du-soir/apotheoses-musicales-bach-webern-beethoven-sadikova-avec-omer-meir-wellber-l-onf-jacob-reuven-1946764

 


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