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Attal et les agriculteurs : le prix du danger

Écrit par le 1 février 2024


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Une première crise, cela s’éteint vite ou c’en est fini pour le Premier ministre. Plus de crédibilité, plus de souffle pour faire autre chose. Surtout quand l’opinion se range aussi nettement du côté des manifestants.

Gabriel Attal a fait tapis parce qu’il n’avait pas d’autre choix. Il a présenté des mesures tous azimuts pour répondre aux revendications protéiformes des agriculteurs. Il a obtenu le satisfecit attendu des syndicats majoritaires et un appel à lever les blocages. La partie n’est pas gagnée (la base va-t-elle suivre ?) mais elle est bien avancée.

« Pause » du plan Ecophyto

Lui qui ne veut parler que pour agir sur le réel a pu montrer l’efficacité de sa méthode. Mais à quel prix ? Il a dû s’y prendre à deux fois : les annonces de vendredi dernier n’avaient pas provoqué l’apaisement attendu. Surtout, il a dû bousculer certains piliers du macronisme, et non des moindres. Depuis les annonces, les écologistes que l’on n’entendait plus ont retrouvé du carburant. L’exécutif tourne le dos à ses objectifs environnementaux , dénoncent-ils, en pointant du doigt la « pause » du plan Ecophyto.

Jusqu’au bout, la question des phytosanitaires a été au coeur des discussions avec l’interlocuteur compliqué qu’est la FNSEA. Elle a obtenu des symboles : la fameuse « pause », une dérogation sur les prairies, le réexamen du volet agricole du Green Deal. Symboles ou plus que cela ? La « ligne rouge » des ZNT (zones de non-traitement) n’est pas franchie, assure le gouvernement ; la « pause » ne concerne pas l’objectif de réduction des phytosanitaires, mais les démarches pour y parvenir. L’interprétation de l’accord ne fait que commencer.

Le dogme de la fin du « quoi qu’il en coûte » est lui aussi écorné. Le gouvernement lâche 400 millions d’euros pour éteindre la colère agricole au moment où il augmente la taxe électricité pour montrer sa rectitude budgétaire. Ce n’est pas une dépense mais « un investissement », corrige Gabriel Attal, ce qui concourt à la souveraineté alimentaire permettant d’éviter les importations de demain. De quoi éviter la contagion à d’autres revendications ?

Le prochain rendez-vous de Standard and Poor’s sur la notation française a lieu quelques jours avant les élections européennes : il n’est pas temps de ressortir le chéquier. D’autant que la crise agricole réoriente mine de rien la campagne électorale d’Emmanuel Macron. Lui qui défend le « besoin d’Europe » face au RN (ce sera le slogan) se trouve à prendre de front ses principaux partenaires de l’UE sur les jachères, les clauses miroirs, et surtout le Mercosur. Même si la crise agricole s’achève, le quinquennat en portera la marque.

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