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Attal, ou comment marier agriculture et écologie

Écrit par le 29 janvier 2024


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Peut-on calmer la colère agricole sans donner un coup d’arrêt à la transition écologique ? Sur le papier non, tant les revendications se portent sur les normes, notamment environnementales. Dans les faits si, fixe Emmanuel Macron ce lundi en Conseil des ministres : il ne faut pas « opposer les deux ambitions », dit-il. Au règlement de la crise s’ajoute une injonction presque contre nature.

Pour Gabriel Attal, ce mardi c’est écologie. En tout cas c’est le moins possible agriculture. Il prononce sa déclaration de politique générale (DPG) à l’Assemblée, sous pression d’un mouvement social inédit. Il a annoncé des mesures vendredi , qui n’ont pas empêché des blocages. Il en promet d’autres dans la semaine. Emmanuel Macron pèse à Bruxelles, alors que les négociations sur le Mercosur seraient terminées. Mais ce moment de DPG, il aimerait le sanctuariser pour être audible sur autre chose, sur le travail et l’écologie notamment : est-ce possible ?

Fesneau-Béchu, the couple

Ces derniers jours, il a choisi dans le cahier des doléances agricoles les mesures les moins écologiquement marquées. Gazole non routier, règles sur les haies, etc. Mais rien sur les zones de non-traitement (ZNT) pourtant dans le viseur de la FNSEA. Le Premier ministre cherche des mesures symboles susceptibles de calmer les agriculteurs, tout en fuyant celles qui pourraient symboliser un recul écologique trop criant.

Pour porter cette ligne de crête, il y a un duo, Marc Fesneau, le ministre de l’Agriculture, et Christophe Béchu , celui de la Transition écologique. Des frottements, ils en ont connu. Comme l’Intérieur et la Justice, les ministères ont tout pour s’opposer. Mais cette fois-ci, ils ont d’eux-mêmes pris l’initiative de travailler ensemble. Ils ont fait le tri dans les demandes de la FNSEA avant de transmettre leurs conclusions à Matignon. Ils vont ensemble sur le terrain et aux réunions d’arbitrage. En les écoutant, on s’étonne : ils raisonnent de la même façon.

« Si notre rythme de transition est tellement rapide qu’on n’embarque personne, c’est contre productif, cela se retourne contre l’écologie », défend Christophe Béchu. Si l’on n’arrive pas à embarquer les agriculteurs dans la transition écologique, alors ce sont eux les premières victimes, explique Marc Fesneau. L’intérêt est partagé.

Le moment est-il enfin venu d’un « en même temps » sur le sujet ? Au premier quinquennat, l’équipe Macron priorise les agriculteurs, vivier électoral oblige. Dans la campagne présidentielle, il change de cap : tout pour l’écologie et sa planification. Elisabeth Borne gomme les simplifications contenues dans la loi agriculture. Désormais, il faut « articuler », est-il décidé. C’est dit, reste à le faire.

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