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Avec sa feuille de route, Gabriel Attal veut « déverrouiller » une France qui doute

Écrit par le 30 janvier 2024


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Un peu plus d’une heure de discours. Un brouhaha incessant face auquel Gabriel Attal a lâché un « ils ont compris que je ne m’arrêterai pas ». Quelques anaphores et des formules qui toutes, voulaient montrer une volonté d’avancer – « affronter pour avancer », a répété le chef du gouvernement – malgré les difficultés nombreuses, tant en France qu’à l’international, de la crise agricole aux tensions géopolitiques.

C’est ainsi que ce mardi après-midi, le Premier ministre Gabriel Attal s’est prêté à l’exercice de sa déclaration de politique générale pour dérouler sa feuille de route, qu’il a placée, dans la droite ligne de la conférence de presse d’Emmanuel Macron, sous le signe de la « souveraineté », « l’identité », « l’indépendance ». A un moment, où, a-t-il souligné, la « France archipel » est assaillie de doutes. Répétant que « la France n’est pas une nation qui subit », il a affiché la volonté de « rétablir l’espoir que les jeunes générations vivent mieux que les précédentes ». Un signal aux classes moyennes dont il a fait son cheval de bataille

« Pas des belles paroles »

S’il a souligné son année de naissance, 1989, « année du bicentenaire de la Révolution », le Premier ministre, contraint par sa majorité relative et des finances publiques qui n’offrent pas de marge de manoeuvre, n’a pas annoncé de révolution, mais a tenté de mettre en avant toute une série de « solutions », susceptibles de changer le quotidien des Français. Des « actes rapides et concrets » et « pas des belles paroles », a-t-il reconnu, conscient des critiques sur son art de la communication, comme ces derniers jours par les syndicats agricoles. Cette feuille de route, il l’a développée avec un fil rouge : « déverrouiller» – y compris dans l’agriculture.

« Déverrouiller, désmicardiser, débureaucratiser », a martelé Gabriel Attal, avant de souligner, qu’il veut faire en sorte, pour « répondre aux inquiétudes des classes moyennes », que « ceux qui travaillent gagnent toujours plus que ceux qui ne travaillent pas ». « Sans tabou ». Et d’annoncer la suppression de l’allocation de solidarité spécifique pour les chômeurs en fin de droits. « Une bombe sociale », a dénoncé la gauche. Mais la nouvelle étape de la réforme du droit du travail, pour permettre entre autres aux TPE et PME de négocier certaines règles directement dans leurs entreprises et non dans les branches, est annoncée après l’été. Bref, comme de nombreux dossiers, après les élections européennes.

Simplifier, accélérer

Déverrouiller, il l’a aussi promis avec un projet de loi au printemps « contre les rentes » de certaines professions – citant les syndics ou les ventes en ligne de médicaments. Voilà de quoi créer quelques frictions. Gabriel Attal a aussi insisté sur la nécessité de « déverrouiller le logement », avec un « choc d’offres » et la promesse, comme dans d’autres domaines, de simplification ou d’accélération des procédures.

Pour la santé, grande préoccupation des Français, Gabriel Attal a remis en avant une série de mesures pour l’accès aux soins – dont la régularisation des médecins étrangers – mais aussi menacé de restaurer l’obligation de garde pour les médecins libéraux en soirée et le week-end. Un dossier potentiellement explosif. Contrepartie dont il parlait déjà à Bercy, mais réputée difficile à mettre en oeuvre, les rendez-vous non-honorés par les patients seraient à leur charge. Attendu au tournant par LR sur l’Aide médicale d’Etat, le Premier ministre a promis une réforme sur la base du rapport Stefanini/Evin, mais de manière réglementaire. De quoi essayer d’éviter le psychodrame avec l’aile gauche de la majorité et contourner la droite.

Les européennes en tête

Sur l’école, il a rappelé sa vision et les mesures lancées sur la « mère des batailles ». Avec, pour le volet autorité après les émeutes, la volonté de revoir l’échelle des sanctions et de généraliser, en 2026, le Service national universel.

Alors que des doutes subsistent sur sa volonté d’aller plus loin en matière de transition écologique, qui plus est en pleine crise agricole, Gabriel Attal, sur le modèle des 50 sites industriels engagés dans leur décarbonation, a annoncé une initiative similaire pour 50 sites émettant le plus d’emballages plastiques.

Une feuille de route construite avec les élections européennes en tête et qu’il a conclue en pilonnant le Rassemblement national. Un des enjeux pour lui est d’arriver à réduire l’écart – important – dans les sondages avec l’extrême-droite.

Mais comme Elisabeth Borne, Gabriel Attal, en majorité relative, a décidé de ne pas demander la confiance et voit la gauche déposer une motion de censure. Une « attaque des pauvres et de l’environnement », a-t-elle fustigé, quand Marine Le Pen, pour le RN, a ironisé sur un discours « sans souffle » et LR, pointé une « trahison » sur l’AME. Des mesures encore insuffisantes ont aussi critiqué les agriculteurs alors que d’autres annonces sont encore attendues cette semaine. Difficile de déverrouiller.

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