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Avec une nouvelle salve de mesures, Gabriel Attal désamorce la crise agricole

Écrit par le 1 février 2024


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L’heure n’est plus aux mises en scènes léchées, avec des annonces faites depuis une ferme de Haute-Garonne, le discours posé sur une botte de foin. Une semaine après une première salve de mesures qui n’avait pas, loin de là, calmé la colère des agriculteurs, Gabriel Attal a renouvelé l’exercice ce jeudi.

Mais c’est depuis Matignon , entouré des trois principaux ministres concernés – Marc Fesneau (Agriculture), Bruno Le Maire (Economie) et Christophe Béchu (Transition écologique) que le Premier ministre a fait ses nouvelles annonces, avec une dose d’humilité en plus. « Avons-nous répondu au malaise ? A l’évidence, non. Avons-nous fait des erreurs ? A l’évidence, oui », a-t-il reconnu.

Un plan global, autour de huit thèmes

Face à une mobilisation qui avait pris de l’ampleur tout au long de la semaine et qui était arrivée jusqu’à Bruxelles, où se tient un Conseil européen, Gabriel Attal, après avoir consulté les organisations agricoles à plusieurs reprises, a déroulé un plan global, autour de huit thèmes.

D’une meilleure reconnaissance du métier d’agriculteur à l’amélioration de la valeur de leur travail, l’augmentation de leurs revenus, la simplification de leur vie, la question des transmissions d’exploitations ou encore la lutte contre la concurrence déloyale, ce sont une cinquantaine de mesures qui ont été annoncées. Elles passent par le renforcement de l’application des lois Egalim, la suspension du plan Ecophyto (au grand dam des ONG de l’environnement), une enveloppe de 150 millions d’euros de soutien fiscal et social pour les éleveurs, le renforcement de l’étiquetage des produits pour mieux valoriser le « made in France », ou l’interdiction immédiate de l’importation de fruits et légumes traités au thiaclopride (interdit en Europe).

Au total, ces mesures sont estimées à 400 millions d’euros par Bercy. Certaines sont à effet immédiat, d’autres à plus long terme. Certaines nécessiteront une loi, d’autres une action au niveau européen.

Depuis Bruxelles, Emmanuel Macron est venu en appui des annonces de son Premier ministre, promettant notamment d’être « intraitable » avec les « gros industriels » et les « gros distributeurs » à propos du renforcement des lois Egalim. Il a également répété l’opposition de la France au traité Mercosur et appelé à la construction « d’un nouveau pacte avec le monde agricole ».

« Le retour au calme est une nécessité »

Gabriel Attal peut être rassuré. Ce « plan Orsec » pour l’agriculture semble avoir atteint son premier objectif. Immédiatement après les annonces, la FNSEA et les JA, majoritaires dans la profession, ont appelé à lever les barrages, tout en promettant de « rester vigilants ».

« Nous avons décidé qu’à l’heure actuelle, au vu de tout ce qui avait été annoncé […], il faut qu’on change de modes d’action et donc nous appelons nos réseaux […] à suspendre les blocages et à rentrer dans une nouvelle forme de mobilisation », a indiqué au cours d’une conférence de presse le président des JA Arnaud Gaillot, qui s’exprimait aux côtés du patron de la FNSEA Arnaud Rousseau.

Véronique Le Floc’h, présidente de la Coordination rurale, dont certains adhérents s’étaient rendus à l’Assemblée nationale, a également appelé, avec prudence, à mettre le mouvement « en pause ». Les premiers barrages ont été levés dans la foulée. « Ce qui a été annoncé correspond à beaucoup d’attentes qui étaient là, le retour au calme est une nécessité », a déclaré Emmanuel Macron. En revanche, la Confédération paysanne n’était pas sur le même tempo. «Malgré les annonces d’Attal et du gouvernement, la Confédération paysanne poursuit la mobilisation sur la revendication principale du mouvement : un revenu digne par l’interdiction d’acheter nos produits agricoles en-dessous de notre prix de revient», a-t-elle indiqué sur X (anciennement Twitter).

Néanmoins, cette première victoire est fragile. D’abord parce que les mots d’ordre des organisations agricoles devront être suivis sur le terrain. Ensuite parce que les syndicats agricoles restent plus que vigilants, tant la colère a été grande. Elles attendent les premiers résultats avant l’ouverture du Salon de l’Agriculture, prévue le 24 février, le vote rapide d’une loi (ce que le gouvernement a promis pour le premier semestre) et une avancée au niveau européen avant les élections du 9 juin .

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