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Ces dossiers clés sur lesquels Gabriel Attal doit préciser sa doctrine

Écrit par le 29 janvier 2024


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Gabriel Attal prononcera mardi après-midi devant l’Assemblée nationale sa déclaration de politique générale. Tour d’horizon des dossiers clés sur lesquels le Premier ministre est attendu.

· Un acte II des réformes du marché du travail ?

Même s’il paraît compromis compte tenu de la légère remontée du chômage , le plein-emploi reste en tête de liste des objectifs d’Emmanuel Macron. Le Premier ministre a assuré dimanche que le travail serait « le coeur » de sa déclaration de politique générale ce mardi. Il est d’autant plus attendu sur ce volet que les récentes déclarations du chef de l’Etat ont laissé comme un vide : de quoi sera fait cet acte II de la réforme du marché du travail annoncé lors de sa conférence de presse et réitéré à Davos, l’acte I renvoyant aux ordonnances Travail de 2017 ?

Le but ? « Inciter à la création ou à la reprise d’un emploi […] C’est-à-dire des règles plus sévères quand des offres d’emploi sont refusées. Et un meilleur accompagnement de nos chômeurs », par la formation ou par des « choses très concrètes » liées au logement ou au transport, a avancé mi-janvier Emmanuel Macron. Sans plus.

Revoir les sanctions contre les chômeurs ? Les syndicats n’ont pas tardé à dénoncer une énième attaque contre les demandeurs d’emploi alors que les règles de l’assurance-chômage ont déjà été durcies. Améliorer l’accompagnement ? C’est l’essence de la réforme tout juste lancée de France Travail .

Au moins, Gabriel Attal et sa ministre du Travail, Catherine Vautrin, pourront-ils nourrir cet acte II avec les résultats de la négociation des partenaires sociaux sur les carrières professionnelles et sur l’emploi des seniors. Sa prédécesseure Elisabeth Borne s’était engagée à reprendre le contenu de leur accord in extenso. Sans attendre, Bruno Le Maire est sorti du rang pour militer en faveur d’un raccourcissement de la durée maximale d’indemnisation et de la création d’un droit à temps partiel au-delà de 55 ans.

· Le feu couve sur les finances publiques

La fonction de Premier ministre invite au grand écart permanent. Ce lundi matin, alors que les tracteurs se rapprochaient de Paris, Gabriel Attal se retrouvait à grimper le grand escalier de la Cour des comptes pour son audience solennelle de rentrée. Un rendez-vous complètement décalé et hors du temps ? Pas vraiment : si la crise agricole mobilise le Premier ministre, celui-ci va devoir dévoiler ses cartes sur la situation préoccupante des finances publiques.

Le feu couve à plusieurs étages. Bercy a annoncé que le déficit de l’Etat en 2023 serait creusé de 2 milliards d’euros de plus que prévu, ce qui pourrait avoir des conséquences sur le déficit public de l’an dernier (qui agrège les comptes de la Sécu et des collectivités locales). « L’objectif de -4,9 % du PIB me semble hors de portée », estime un acteur influent du dossier. Automatiquement, ce mauvais résultat pour 2023 complique la tâche pour 2024 d’autant que l’activité économique faseye au point que l’objectif gouvernemental d’une croissance à +1,4 % semble hors d’atteinte.

« La trajectoire n’est pas garantie tant elle semble jalonnée d’hypothèses optimistes », a prévenu lundi Pierre Moscovici. Et pour 2025, Bercy s’est engagé à trouver au moins 12 milliards d’économies pour boucler son budget, « un quantum inédit depuis des années, peut-être des décennies », selon le premier président de la Cour des comptes.

Ce mardi, Gabriel Attal sera donc attendu sur plusieurs points. D’abord sur l’année en cours. « Est-ce qu’on prend dès maintenant les mesures nécessaires pour tenir nos objectifs 2024 au vu du ralentissement, ou attend-on le lendemain des européennes ? », s’interroge un ténor de la majorité. Surtout le camp présidentiel attend une feuille de route un peu plus précise pour trouver les nombreuses économies nécessaires pour 2025 et éviter les foudres des agences de notation avant les élections européennes .

· La santé toujours en crise

Les déclarations de Gabriel Attal sur le secteur de la santé seront surveillées de près alors qu’Emmanuel Macron a promis fin janvier des « solutions radicales pour mettre fin au scandale des déserts médicaux ». Outre la « régularisation » des médecins étrangers qui connaissent souvent des situations administratives complexes, le président a préconisé de dégager du temps aux médecins. La promesse n’est pas nouvelle et peine à être déclinée.

Le gouvernement n’a de cesse de prêcher pour que les médecins travaillent davantage avec des assistants et partagent leurs tâches avec les professionnels paramédicaux. Toutefois, les représentants des médecins se montrent souvent frileux à l’idée de déléguer et attendent surtout une augmentation de leur rémunération. Signe de l’importance du signal envoyé par le nouveau gouvernement sur ce sujet, les discussions qui devaient avoir lieu entre les syndicats de libéraux et l’Assurance-maladie sur le tarif des consultations ont été reportées à après la déclaration de politique générale.

Les hôpitaux, en crise chronique, réclament une augmentation de leurs moyens. L’équation budgétaire est cependant difficile à résoudre. Le gouvernement est inquiet de l’envolée des dépenses de santé. D’où la décision d’ augmenter les franchises médicales . L’exécutif a prévu de réaliser quelque 6 milliards d’euros d’économies dans le champ de la Sécurité sociale. Une gageure, d’autant qu’il a promis la création d’un congé de naissance et dit vouloir apporter des réponses aux problèmes de santé mentale, notamment des plus jeunes.

· La planification écologique au point mort ?

La question est sur toutes les lèvres : Gabriel Attal maintiendra-t-il le cap sur la planification écologique ? Le nouveau Premier ministre n’a quasiment pas évoqué la question depuis sa nomination, si ce n’est brièvement dans le cadre de ses annonces sur l’agriculture. Il a promis d’aborder le sujet plus longuement ce mardi : quelle est sa vision sur la décarbonation de la France, l’adaptation nécessaire au réchauffement climatique, le maintien de la biodiversité ? Autant de sujets cruciaux, placés directement sous son autorité via le Secrétariat général à la planification écologie (SGPE).

Même s’il n’a pas reculé d’un pouce sur les pesticides, et même si la portée du recul annoncé sur le gazole non routier (GNR) reste limitée, ses premières décisions sur l’agriculture ont été fustigées par les défenseurs de l’environnement . Le choix de transférer le portefeuille de l’énergie à Bercy, et de renforcer ainsi les prérogatives d’un ministre de l’Economie peu réputé pour son enthousiasme sur l’écologie, ont aussi alimenté le doute.

De même que la suppression du volet programmatique de la loi sur la Souveraineté énergétique, censé fixer les grands choix de la France dans ce domaine à moyen terme : quelle place sera réservée aux énergies renouvelables ? Sans parler des propos d’Emmanuel Macron, lors de sa conférence de presse, qui a insisté sur « le temps de la mise en oeuvre », et non plus des « annonces ».

« Gabriel Attal est parfaitement convaincu de l’importance de la planification écologique », assure l’un de ses conseillers. Selon plusieurs sources, il n’a jamais été question de supprimer le SGPE. Le nouveau Premier ministre aurait même plaidé, lorsqu’il était ministre délégué chargé des Comptes publics, en faveur de l’augmentation exceptionnelle de 7 milliards d’euros consacrés à la transition, dans le projet de loi de finances pour 2024. A lui maintenant de convaincre de son engagement réel pour l’écologie.

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