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Cinéma : Edouard Bergeon, la voix de la terre

Écrit par le 20 mars 2024


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Lui n’a pas besoin d’apporter des croissants sous l’oeil des caméras pour que les paysans le remercient. Ils savent qu’Edouard Bergeon est l’un des leurs. Lors du dernier Salon de l’agriculture sous tension, il était constamment arrêté pour un petit mot gentil, un selfie. « Un côté Miss France », s’amuse le réalisateur, grand gaillard barbu de 41 ans. Son premier film, Au nom de la terre, a été le succès surprise de 2019, rassemblant 2 millions de spectateurs, surtout en région. Bergeon y racontait l’histoire à peine fictionnalisée de son père (incarné par Guillaume Canet), éleveur étranglé par les dettes, qui finit par se suicider en avalant des pesticides sous les yeux de son fils de 16 ans. Alors que les agriculteurs se plaignaient (déjà) d’un dénigrement politique et social , le film montrait leur réalité : plus d’un paysan se donne la mort chaque jour en France.

Depuis, il reçoit régulièrement des appels à l’aide qui lui déchirent le coeur, le replongeant dans son histoire. « Je ne veux plus exister que par ça, j’ai besoin de penser un peu à moi alors je transmets à mes relais à la MSA [la Sécurité sociale des professions agricoles] ou au ministère. Je ne suis ni Zorro, ni un sauveur. » Mais une voix qui compte dans le monde agricole. Lors des barrages de janvier, il a été sollicité « vingt fois par jour » par les chaînes d’infos pour commenter la crise. Il a refusé : « Mon métier n’est pas de commenter, c’est de fabriquer du concret. »

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