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Comment les éleveurs peuvent participer à la lutte contre le réchauffement climatique

Écrit par le 25 janvier 2024


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En pleine crise, souvent pointé comme principal coupable des émissions à effet de serre liées à l’agriculture , l’élevage est en première ligne face à la crise climatique. Rappelant que les éleveurs souffrent aussi du réchauffement en cours, le rapport thématique que publie ce jeudi le Haut Conseil pour le climat (HCC) sur les politiques alimentaires et agricoles évoque les nombreux leviers possibles pour s’adapter, mais aussi pour participer à la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre.

L’élevage est particulièrement vulnérable face aux vagues de chaleur, soulignent ainsi les auteurs du rapport. Elles entraînent « une baisse de production des animaux d’élevage, voire une surmortalité en condition de canicule », écrivent-ils, estimant que la sécheresse de 2022 a causé entre 2 et 4 milliards d’euros de pertes aux éleveurs français. S’il fait trop chaud, les vaches produisent moins de lait, de moins bonne qualité.

Graves difficultés économiques

La hausse des températures accroît aussi les besoins en eau des animaux et réduit la production de fourrage, ce qui pèse sur les coûts. A terme, le réchauffement pourrait même déplacer les régions propices à l’élevage : 10 % des zones de pâturage pourraient pâtir de la pénurie d’eau au niveau mondial, rappelle le HCC.

Les éleveurs vont donc devoir s’adapter, mais aussi lutter contre le réchauffement. Car c’est un fait, le secteur émet à lui seul 46 millions de tonnes équivalent CO2 (en 2021), soit 59 % des émissions de l’agriculture en France. Des émissions essentiellement composées de méthane ( à 93 %), un gaz à effet de serre encore plus puissant que le CO2 : elles sont causées par le processus de digestion des ruminants (les fameux rots des vaches) ou encore par la gestion de leurs déjections, qui émet également du méthane ainsi que du protoxyde d’azote.

Or si ces émissions ont baissé de 15 % entre 1990 et 2021 dans l’Hexagone, c’est principalement en raison des graves difficultés économiques subies par les éleveurs, qui ont provoqué une baisse du cheptel bovin, plutôt que par des actions volontaristes, souligne le rapport du HCC. Or « de nombreux leviers existent, que nous listons dans le rapport, et dont certains sont déjà mis en pratique », explique Marion Guillou, l’une de ses coauteurs.

En modifiant l’alimentation des animaux et la gestion des effluents, la réduction potentielle des émissions pourrait s’approcher de 7 millions de tonnes, estime le HCC. Par exemple, en remplaçant des glucides par des lipides insaturés, ou en utilisant des additifs alimentaires : le rapport cite les algues rouges, les graines de lin extrudées, ou encore le 3-nitrooxypropanol (non sans souligner les effets toxicologiques éventuels).

Accompagnement nécessaire

Les auteurs évoquent aussi l’avancée de la date du premier vêlage (à 24 mois), ou l’allongement de la « carrière » des animaux. Ces solutions sont toutefois peu adaptées aux races à viande françaises et nécessiteraient une sélection génétique .

Enfin, le HCC rappelle que la couverture des fosses d’effluents, l’installation de torchères ou encore la méthanisation du lisier, permettent aussi de réduire les émissions. Il insiste également sur les bienfaits de l’élevage à l’herbe, et plus généralement des systèmes agroécologiques (conçus notamment en s’appuyant sur les bienfaits des écosystèmes) couplant culture et élevage, par exemple.

Le HCC ne sous-estime pas les difficultés liées aux évolutions préconisées : les coûts supplémentaires, le temps nécessaire pour rechercher des informations, la complexité administrative engendrée – sujet hautement sensible comme le montre l’actualité . Il insiste donc sur la nécessité d’accompagner les changements de pratiques, via notamment un soutien financier aux éleveurs les plus modestes.

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