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Crise du logement : Gabriel Attal fait miroiter un « choc d’offre »

Écrit par le 30 janvier 2024


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C’est une expression que l’on n’avait plus entendue depuis longtemps dans la bouche d’un membre du gouvernement. Ce mardi, dans son discours de politique générale , le Premier ministre Gabriel Attal a indiqué vouloir créer « un choc d’offre » avec les élus locaux pour répondre à la crise du logement. Une promesse déjà faite par Emmanuel Macron lors de sa première campagne présidentielle, mais restée à ce jour non tenue.

En 2023, le nombre de mises en chantier a même chuté à un niveau historiquement bas, à un peu plus de 287.000 – quand les promoteurs évaluent le besoin annuel autour de 449.000 sur dix ans . « S’il est un secteur qu’il faut déverrouiller, c’est bien celui du logement », a estimé le Premier ministre. Sans faire d’annonce vraiment nouvelle quant aux solutions pour y parvenir.

« Simplifier les normes »

Une fois encore, l’exécutif croit en la simplification des normes et promeut la densification des villes. « Il faut réduire les délais, il faut contraindre les procédures. Il faut éviter les recours multiples et à tous les étages », avait déjà insisté il y a une semaine Emmanuel Macron lors de sa grande conférence de pressedonnant en exemple la construction du Village Olympique , en Seine-Saint-Denis.

Dans cette idée, Gabriel Attal a confirmé la désignation – dans deux semaines – de 20 « territoires engagés pour le logement », sur lesquels sera construit de l’habitat de manière accélérée, avec l’objectif de faire sortir de terre 30.000 logements en trois ans.

« Le Premier ministre a enfin parlé de logement et il en a parlé de façon sérieuse, s’est réjoui Pascal Boulanger, le président de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI), également satisfait de la simplification annoncée des normes. Mais il ne répond pas au problème du moment qui est un problème de demande », a-t-il regretté.

Remise en question de la loi SRU

Autre promesse de Gabriel Attal : un soutien aux bailleurs sociaux. Mais là encore, il s’est contenté d’égrener des mesures déjà prises : le maintien, cet été, à 3 % du taux de rémunération du Livret A qui sert de base aux prêts accordés aux organismes HLM ; le fonds de 1,2 milliard d’euros sur trois ans créé pour aider à la rénovation énergétique des logements sociaux ; ou encore les prêts bonifiés de la Caisse des Dépôts.

L’une des très rares annonces nouvelles du Premier ministre a déjà commencé à faire grincer des dents. « Vous le savez, d’ici à 2025, toutes les communes soumises à la loi SRU doivent posséder au moins un quart de logements sociaux sur leur territoire. Nous proposerons d’ajouter pour une part les logements intermédiaires, accessibles à la classe moyenne, dans ce calcul », a-t-il indiqué.

De quoi abaisser, de fait, les objectifs de construction de logements pour les plus modestes. A l’heure où 2,6 millions de ménages sont déjà en attente d’un HLM (une partie d’entre eux étant cependant déjà logés dans le parc social). Un record.

« Sérieusement ? Remettre en cause la loi SRU l’avant-veille des 70 ans de l’appel de l’abbé Pierre ? » a réagi l’ancienne ministre du Logement Cécile Duflot. « Confondre logement intermédiaire et logement social, c’est un recul et surtout pas une solution », a de son côté estimé Renaud Payre, le vice-président, engagé à gauche, de la métropole de Lyon.

Réquisition de bâtiments vides

« Nous allons donner aux maires la main pour la première attribution dans les nouveaux logements sociaux construits sur leur commune. C’était une mesure très attendue par les élus locaux », a encore indiqué Gabriel Attal. Une piste déjà envisagée par l’exécutif il y a quelques mois – qui avait fait craindre à certains le retour du clientélisme .

« De toute façon, il y a une commission d’attribution [pour chaque HLM, NDLR]. Personne n’envisage que tout se passe dans le bureau du maire », avait alors fait remarquer Marianne Louis, la directrice générale de l’Union sociale pour l’habitat (USH), qui fédère les organismes HLM. Tout en notant que « déjà aujourd’hui, il y a toujours un représentant de la collectivité locale dans une commission d’attribution… S’il vient ».

Plus étonnant peut-être, Gabriel Attal a indiqué que le gouvernement n’hésiterait pas « à procéder à des réquisitions pour des bâtiments vides, notamment des bâtiments de bureaux. Nous l’avons déjà fait et nous continuerons », a-t-il indiqué. Il a été immédiatement pris au mot par le sénateur communiste Ian Brossat, qui l’a invité à soutenir la proposition de loi de son groupe « relative à l’évolution du droit de la réquisition en zone tendue ».

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