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Education : pour Alain Finkielkraut la transmission est devenue « extraordinairement difficile »

Écrit par le 4 février 2024


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Est-il plus « dangereux » de transmettre aujourd’hui en France ? Oui, juge sans hésiter le philosophe et écrivain Alain Finkielkraut, invité ce dimanche de l’émission politique Le Grand Rendez-Vous Europe 1 – CNews – « Les Echos ». « Le public scolaire a changé et la transmission est extraordinairement difficile », a-t-il argué. Citant notamment une tribune de Grégory Le Floch, écrivain et professeur de lettres, parue début janvier dans L’Obs, il note : « certaines oeuvres sont jugées par des élèves licencieuses, et ils les refusent ».

Interrogé, l’académicien confirme : c’est un défi à l’autorité des maîtres. Celle-ci « doit être rétablie, d’abord parce qu’il y a une dissymétrie – les enfants ne savent pas ce que les maîtres savent – et également pour rendre toute sa place à la culture en France », a-t-il estimé. « La culture pour tous, oui, notamment pour les privilégiés qui forment la jet-set et qui n’en ont plus rien à faire. A ce moment-là, il faut remettre la culture d’abord au coeur de la transmission  », a insisté Alain Finkielkraut.

« Prise de guerre »

Il est aussi revenu sur la nomination surprise de Rachida Dati à la tête du ministère de la Culture lors du dernier remaniement. « Elle est pour le gouvernement avant tout une prise de guerre », veut-il croire. Avoir une ministre « importante », venue du camp des Républicains « pour affaiblir ce camp » est, selon lui, « un calcul qui a sa légitimité, mais cela n’a rien à voir avec la culture ».

Face aux critiques sur son arrivée à ce poste, Rachida Dati, connue pour son franc-parler, y a décelé « parfois du mépris de classe ». La question n’est pas là, aux yeux d’Alain Finkielkraut, considérant qu’« il y a longtemps que le poste de ministre de la Culture n’est pas confié à un ou une ami (e) des arts, des lettres et de la philosophie ». Le philosophe ne fait « aucun reproche spécifique » à Rachida Dati, « ce serait plutôt » à Emmanuel Macron ou à Gabriel Attal : « cette nomination prouve si besoin est que la culture n’est pas le premier de leurs soucis ».

Solution à deux Etats

Questionné par ailleurs sur la demande faite au chef de l’Etat par plusieurs familles de victimes françaises et franco-israéliennes des attaques du Hamas en Israël le 7 octobre « que soit interdite toute présence » de La France Insoumise lors de l’hommage qui sera rendu par la France mercredi, Alain Finkielkraut a dit « comprend [re] que cette présence soit jugée insupportable ».

LFI a « refusé de qualifier le Hamas de groupe terroriste et se déchaîne aujourd’hui contre Israël avec une virulence inouïe », a affirmé l’écrivain, évoquant une « condamnation très feutrée du pogrom du 7 octobre, qui n’est pas nommé ainsi, et en même temps une dénonciation du génocide à Gaza ».

« On peut s’interroger sur la politique choisie par le gouvernement israélien aujourd’hui – éliminer le Hamas et libérer les otages – ça ne fonctionne pas », a-t-il estimé, jugeant que « malheureusement pour négocier la libération des otages , il faudra en passer par le Hamas ». « Il y a des extrémistes au gouvernement de Benyamin Netanyahou qui font peur et qui, au juif que je suis, font honte », a ajouté Alain Finkielkraut.

Il s’est dit « pour » la solution à deux Etats. « D’un côté, il n’y a pas d’autre solution qu’un compromis territorial, de l’autre cette perspective s’éloigne », a-t-il noté avant de déplorer « que la situation dans laquelle cette région du monde est plongée est absolument tragique. »

M.JQ.

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