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En direct, colère des agriculteurs : Gabriel Attal devrait faire des annonces vendredi Des agriculteurs de l’Oise seront « certainement aux portes de Paris demain ou samedi », estime Régis Desrumaux, président de la fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles. A l’échelle nationale, la FNSEA écarte toutefois « à ce stade » un éventuel blocage de Paris.

Écrit par le 25 janvier 2024


Des agriculteurs de l’Oise seront « certainement aux portes de Paris demain ou samedi », estime Régis Desrumaux, président de la fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles. A l’échelle nationale, la FNSEA écarte toutefois « à ce stade » un éventuel blocage de Paris.

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Une voiture a percuté un barrage à Montauban, faisant deux blessés

Une voiture a percuté dans la nuit de mercredi à jeudi un barrage de ballots de paille installé par des agriculteurs sur l’autoroute A20, près de Montauban. Deux des occupants du véhicule ont été légèrement blessés, a annoncé jeudi le parquet.

L’accident est survenu « à 2 h 10 sur l’A20 avant la sortie no 60 de Montauban dans le sens Paris-Toulouse », lorsqu’un véhicule transportant « trois personnes a percuté, par brume épaisse et chaussée humide, un barrage composé de ballots de paille érigé par des agriculteurs », a précisé dans un communiqué le procureur Bruno Sauvage.

Il était signalé qu’il fallait quitter l’autoroute à la sortie précédente, mais « le conducteur a poursuivi sa route », selon le texte, ajoutant que « seuls les deux passagers, un homme de 20 ans et une femme de 26 ans, ont été légèrement blessés et transportés à l’hôpital de Montauban pour divers contrôles ».

Le conducteur, âgé de 22 ans et titulaire du permis de conduire, a été soumis aux tests d’alcoolémie, qui se sont révélés négatifs. Il est entendu « afin de déterminer les circonstances exactes de cet accident », a encore précisé le parquet, qui a ouvert une enquête pour blessures involontaires par conducteur avec incapacité totale de travail (ITT) inférieure à trois mois.

L’agroécologie, solution à la colère « légitime » des agriculteurs, selon des ONG

Des ONG écologistes ont reconnu jeudi le « désarroi légitime » des agriculteurs mobilisés, mettant en avant les bénéfices de la transition agroécologique comme meilleure réponse à leurs difficultés, alors qu’une partie de la colère du monde agricole cible les normes environnementales. « La colère et la mobilisation des agriculteurs expriment un désarroi légitime face à l’absence d’accompagnement de l’Etat et à un système économique qui les broie », a déclaré le Réseau Action Climat dans un communiqué.

Mais, « face aux discours réducteurs de certains acteurs ciblant les mesures environnementales », le Réseau Action Climat rappelle que « la transition agroécologique et juste est la seule voie permettant la pérennité de notre agriculture ». Plutôt que par les normes environnementales, « la colère s’explique en grande partie par la crise du revenu agricole et un besoin de reconnaissance et de protection de la part de l’Etat », estime la coalition.

« Nous appelons donc le gouvernement à fixer un cap clair et à accompagner massivement les agriculteurs [pour] adapter leurs pratiques vers la transition agroécologique, via un meilleur fléchage des aides agricoles notamment », conclut le communiqué.

« Le WWF comprend et soutient nombre des revendications exprimées, à commencer par celle de la juste rémunération des agriculteurs, autant dans les négociations commerciales que par le soutien que leur doivent l’Etat et l’Union européenne », a affirmé Jean Burkard, directeur du plaidoyer au WWF, dans un communiqué distinct.