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Enquête ouverte pour « agressions sexuelles » dans un lycée de Nice

Écrit par le 2 mars 2023


Dans le centre de Nice, le lycée privé catholique Sasserno est en pleine tempête. Le proviseur a été mis à pied mercredi à titre conservatoire, alors que l’établissement est sous le coup d’une enquête, indique à 20 Minutes le procureur de la République, confirmant une information de France 3 Côte d’Azur. Ouverte depuis la mi-octobre et confiée à la sûreté départementale, elle porte sur des soupçons « d’agressions sexuelles, de tentatives d’agressions sexuelles et d’outrages sexistes par personne abusant de l’autorité de ses fonctions », a précisé Xavier Bonhomme.

Selon son avocat Me Philippe Soussi, le chef d’établissement n’a pas été interrogé par les enquêteurs à ce stade. Il a en revanche été entendu par la direction diocésaine de l’enseignement catholique (DDEC) du diocèse de Nice, qui confirme sa mise à pied dans un communiqué transmis à 20 Minutes. Elle précise qu’il s’agit d’une « simple mesure conservatoire dépourvue de tout caractère disciplinaire » et qu’elle « s’inscrit dans le cadre des procédures en cours et dans le respect des droits de chacun ». « Aucune décision définitive n’a cependant été prise » le concernant, est-il également spécifié.
Une « cabale » ?
La DDEC assure également qu’un « signalement a été effectué au procureur de la République » dès qu’elle a été « informée d’un certain nombre de faits préoccupants au sein de l’établissement ». C’était l’automne dernier. Depuis, les choses se sont accélérées. Les 7 et 8 février, à la demande de l’évêque de Nice, une « visite de tutelle extraordinaire » a été diligentée dans le lycée, au cours de laquelle « plus de 60 personnes ont été auditionnées », note encore l’institution religieuse.
Le chef d’établissement ne serait pas le seul à être visé. D’après France 3 Côte d’Azur, le proviseur mais également deux autres personnes sont mises en cause dans des lettres de dénonciation en grande partie anonymes, mais aussi signées par « d’anciens personnels congédiés ou par des membres actuels qui reprocheraient à la direction sa mauvaise gouvernance ».

Ces courriers auraient ainsi pu être motivés par des « jalousies internes ». La plupart des personnels, qui soutiennent majoritairement les trois individus suspectés selon Nice Matin, évoquent même « une vengeance, une cabale pour faire dégager le chef d’établissement », selon une source citée par le quotidien régional. L’enquête se poursuit.
SOURCE 20 MINUTES