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Face à LFI, l’arme de la consternation

Écrit par le 6 février 2024


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Tout était en place. Cinq familles de victimes du 7 octobre écrivant à Emmanuel Macron pour lui demander d’interdire l’accès de La France insoumise à l’hommage national aux victimes françaises du Hamas. « LFI n’a jamais voulu condamner ni reconnaître le Hamas comme organisation terroriste », justifiaient-elles. Des élus Insoumis défendant au contraire leur présence aux Invalides ce mercredi.

Tout était en place, donc pour une énième polémique, susceptible d’abîmer le moment. Le protocole impose au président d’inviter tous les parlementaires, mais les invectives devaient comme toujours prendre le relais.

Et pourtant non. Le scénario cette fois a emprunté une autre voie. « Justifier le terrorisme, c’est accepter qu’il frappe à nouveau », affirme, lapidaire, la porte-parole du gouvernement, Prisca Thévenot, en réponse au député LR Meyer Habib. Pas de mises en cause directes ou de doigts pointés accusateurs sur les Insoumis : juste le constat affligé d’une indécence. « Ils feraient mieux de rester chez eux », avait tenté le week-end dernier Maud Bregeon, porte-parole du groupe Renaissance. Sans en rajouter. En dire peu, pour laisser seuls les intéressés avec leur sentiment de honte. Si tant est qu’ils en aient.

Le RN, nouvelle cible

Malgré l’importance de ce moment d’hommage, la stratégie a changé. Depuis les législatives de 2022, les Insoumis ingérables étaient devenus la cible numéro un de l’exécutif. Pour se sortir d’un mauvais pas, ou d’un énième 49.3, rien de mieux qu’un ennemi identifié et d’une réplique bien sentie adressée à son endroit. Même la « techno » Elisabeth Borne s’était convertie à l’exercice. La gauche avait-elle accusé le coup ? Au contraire, elle s’en était nourrie. Mélenchon dans le rôle du grand méchant loup. Je transgresse, on m’attaque, donc je suis.

Depuis la « nouvelle étape » gouvernementale, le grand méchant loup n’est plus le même. Le RN et Marine Le Pen sont devenus la cible. Les élections européennes sont dans quatre mois et le retard considérable à rattraper sur eux si l’on en croit les sondages. Dans son discours de politique générale, la semaine dernière, Gabriel Attal sait que ce n’est pas tout à fait le lieu, mais il le fait quand même : il vise l’extrême droite et ses amitiés russes. La Nupes, elle, n’existe pas. « Moi je considère que l’arc républicain, c’est l’Hémicycle », expose ce mardi le Premier ministre dans « Le Monde », souhaitant discuter avec tout le monde… ou presque.

Dans le quasi-silence qui lui est désormais opposé, La France insoumise se retrouvera seule face à elle-même et face à ses tensions internes, parie-t-il. Mais les effets tardent à venir. LFI sera bel et bien là, dans la cour des Invalides, toute honte bue.

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