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Gabriel Attal défend une écologie « populaire » et « de croissance »

Écrit par le 30 janvier 2024


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Une « initiative » sur les 50 sites contribuant le plus à la pollution plastique, un « service civique écologique » pour 50.000 jeunes, un « deuxième projet de loi industrie verte » : le discours de politique général de Gabriel Attal ce mardi n’a comporté que peu de nouveautés sur l’écologie, pour ne pas parler de mesures symboliques.

Attendu sur ce sujet essentiel qu’il avait jusque-là semblé négliger, le Premier ministre a comme promis consacré l’un des quatre grands chapitres de son allocution à la planification écologique, sur laquelle il exerce une autorité directe. « Il a un grand sens politique, il a bien compris le besoin d’un récit dans ce domaine », relève un député proche de la majorité.

Ecologie à la française

Sans toutefois annoncer de grande révolution. Gabriel Attal a décliné à sa manière la vision macronienne de l’« écologie à la française » : une « écologie populaire », « des solutions », « de la croissance et de l’emploi ». « Certains voudraient une écologie de la brutalité. Pour eux, l’écologie doit être punitive, douloureuse, passer par la désignation de boucs émissaires et par la décroissance », a-t-il dénoncé. « La décroissance, c’est la fin de notre modèle social. C’est la pauvreté de masse. Jamais, je ne l’accepterai. »

Un discours rappelant celui d’Emmanuel Macron en septembre dernier, qui avait défendu une « écologie accessible et juste », sans un mot sur les efforts nécessaires. La carotte, mais pas le bâton.

Gabriel Attal a même glissé au passage un mot en faveur de la voiture, « gage de travail et de liberté », rappelant le « je l’adore la bagnole » du chef de l’Etat – alors que la décarbonation de la France devra passer par un moindre recours à la voiture individuelle. Après les « gilets jaunes » , la fronde des agriculteurs force le discours positif. A noter cependant, l’absence de nouveaux reculs redoutés par les défenseurs de l’environnement, sur les pesticides par exemple.

Le Premier ministre a insisté sur la stratégie de planification écologique lancée depuis dix-huit mois pour « lutter contre le réchauffement climatique et conquérir notre indépendance énergétique », qui doit permettre de réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre. Il a aussi mentionné certaines mesures déjà lancées, comme la voiture électrique à 100 euros par mois et les RER métropolitains, sans oublier les 40 milliards d’euros engagés cette année pour la transition.

Contre la pollution plastique

L’« écologie populaire » de Gabriel Attal ne demandera donc pas de nouveaux sacrifices aux citoyens, mais elle s’appuiera sur les entreprises. C’est le sens de l’annonce d’une « initiative contre la pollution plastique, pour les 50 sites qui mettent le plus d’emballages plastiques sur le marché ».

Une démarche s’inspirant des efforts demandés aux 50 sites les plus émetteurs de gaz à effet de serre , qui se verront verser une aide s’ils parviennent à réduire leurs émissions de moitié (une enveloppe totale de 10 milliards d’euros). Les entreprises ont de fait joué le jeu, et signé avec l’état des « contrats » en ce sens. Le Premier ministre n’a pas précisé si le dispositif serait similaire sur le plastique.

Il a aussi annoncé un nouveau projet de loi « Industrie verte », qui « proposera notamment de demander à la Commission nationale du débat public de concentrer ses travaux uniquement sur les projets d’envergure nationale », afin de « gagner six mois dans les procédures pour les autres projets ».

Adopté le 11 octobre, le texte sur l’industrie verte visait à faciliter l’implantation en France d’industrie liées à la transition écologique, via la simplification des procédures, un nouveau crédit d’impôt ou encore la création d’un nouveau « plan d’épargne avenir climat ».

Absence de référence aux énergies fossiles

Enfin Gabriel Attal a annoncé le lancement d’un « Service civique écologique, qui rassemblera d’ici la fin du quinquennat 50.000 jeunes ». En réalité, les jeunes âgés de 16 à 25 ans ont déjà la possibilité d’effectuer un service civique orienté sur l’environnement – la nouveauté portant sur le nombre de places réservées à ce domaine.

Les ONG n’ont pas manqué de réagir, regrettant l’absence de référence aux énergies fossiles (Greenpeace) et surtout le manque d’ambition face à la « transformation nécessaire de pans entiers de notre économie » (Réseau action climat). « Gabriel Attal est passé complètement à côté du sujet de la planification écologique », a commenté Anne Bringault, la directrice des programmes du réseau Action climat.

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