Elle parle, il écoute et écrit. Elle est 100 % politique, depuis plus de vingt ans, il a mené 100 % de sa jeune carrière sur une réputation non usurpée d’expert culturel. La rencontre entre Rachida Dati et Gaëtan Bruel s’est improvisée dans les jours qui ont suivi la nomination la plus inattendue du gouvernement Attal. Après avoir recherché du côté des vieux hauts fonctionnaires, pour rassurer son électorat, la nouvelle ministre de la culture a fait son premier contre-pied en choisissant ce normalien de 36 ans comme directeur de cabinet.
Soulagement du côté des professionnels de la culture. « Une excellente pioche », salue Alex Berger, producteur de la série télévisée Le Bureau des légendes, qui voit en lui « le rouage fondamental pour faire fonctionner un ministère aussi compliqué que celui de la culture, rempli de subjectivités et d’opinions ». « Un homme solaire, toujours à l’écoute de nouvelles idées, qui fera un bon directeur de cabinet, à la fois gestionnaire et créatif », complimente la galeriste Nathalie Obadia.
Gaëtan Bruel a goûté la lumière, au cours de ses trois années aux Etats-Unis, quand, conseiller culturel à l’ambassade de France à New York, il met en place un programme de résidence d’artistes original, conçu pour refaire aimer la France outre-Atlantique. Mais la vie des cabinets ministériels lui plaît aussi. Il a connu ceux de Jean-Yves Le Drian à la défense et au Quai d’Orsay. Il a même renoncé à prolonger son bail chez l’Oncle Sam, à la demande de Gabriel Attal, lorsque ce dernier a été nommé au ministère de l’éducation nationale. Qui plus est, Gaëtan Bruel s’entend bien avec le conseiller culture de l’Elysée, Philippe Bélaval, l’ancien président du Centre des monuments nationaux qu’Emmanuel Macron a appelé auprès de lui en 2022 et dont il fut un proche collaborateur pendant deux ans.
PLUS D’INFO SUR: https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2024/01/25/gaetan-bruel-le-pass-culture-de-rachida-dati_6212866_4500055.html
