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Gouvernement Attal : le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu renforcé

Écrit par le 26 janvier 2024


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Le nouveau Premier ministre Gabriel Attal sera très attendu sur l’écologie mardi dans son discours de politique générale, d’autant qu’avec la crise agricole , le sujet cristallise aujourd’hui les tensions. En attendant, les décrets d’attributions des ministres, publiés ce jeudi au « Journal officiel », étendent le champ d’action de Christophe Béchu, le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires.

Le locataire de l’hôtel de Roquelaure récupère en effet plusieurs nouvelles compétences à la faveur du remaniement : la lutte contre le changement climatique, la sûreté et la sécurité nucléaire, ainsi que la mer. « Ces attributions renforcent clairement sa place au sein du gouvernement », veut croire un député de la majorité.

Nombreuses questions

Les deux premières étaient jusqu’alors assurées par Agnès Pannier-Runacher, qui s’était vue confier en 2022 un ministère de la Transition énergétique de plein exercice : alors que l’écologie et l’énergie étaient réunies au sein d’un grand ministère depuis le Grenelle de l’environnement de 2007, les deux sujets avaient été attribués à deux ministres distincts au début du second quinquennat d’Emmanuel Macron.

Lors du remaniement, le transfert de l’Energie à Bercy a donc suscité de nombreuses questions sur la répartition des compétences entre Christophe Béchu et le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire . Elles sont désormais à peu près clarifiées : à Bercy, les sujets de production d’énergie ; à Roquelaure, l’efficacité énergétique et les politiques de réduction des gaz à effet de serre (rénovation des bâtiments, verdissement du parc automobile, etc.). C’est donc bien Christophe Béchu qui pilotera la Stratégie nationale bas carbone (SNBC) attendue ces jours-ci.

Côté négociations internationales, Bruno Le Maire (ou son ministre délégué de l’Energie) participera aux Conseils énergie de l’Union européenne, mais c’est bien Christophe Béchu qui représentera la France aux futures COP, même si, rappelle-t-on au sein de son cabinet « la position de la France est établie par un travail interministériel coordonné par le ministère des Affaires étrangères ».

Enfin, la Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC) ne déménagera pas et ne sera pas « éclatée » : elle sera simplement placée sous l’autorité conjointe des deux ministres. « A l’instar d’autres directions, comme celles de la Sécurité sociale ou de la prévention des risques », fait-on valoir à Bercy.

Dossiers brûlants

Avec la « sûreté et la sécurité nucléaire » et la mer (dont le ministre délégué rapportait jusque-là directement au Premier ministre), Christophe Béchu récupère en outre d’autres dossiers brûlants. C’est lui qui portera la loi sur la fusion ASN/ARSN, prévue pour le premier trimestre. Le portefeuille de la mer, qui porte sur la protection des océans mais aussi les politiques en matière de pêche, risque d’être lui aussi particulièrement sensible dans le contexte actuel.

Il y a quelques jours, plusieurs chercheurs et hauts fonctionnaires avaient publié une tribune, s’inquiétant des conséquences du transfert de l’Energie à Bercy sur le rythme de la planification écologique. « Il y a beaucoup de synergies entre le déploiement des infrastructures énergétiques et la planification », souligne un membre du réseau de hauts fonctionnaires écologistes Le Lierre, regrettant aussi la relégation du ministère de la Transition écologique au onzième rang protocolaire (l’avant-dernier).

La suppression du volet programmatique de la loi sur la Souveraineté énergétique, la semaine dernière, avait aussi suscité quelques craintes sur le rythme déploiement des énergies renouvelables. « Bruno Le Maire a depuis multiplié les déclarations en faveur de la transition énergétique, ce qui nous a un peu rassurés », indique Anne Bringault, du réseau Action climat, qui regroupe des ONG environnementales.

« Il reste toutefois des zones de flou sur certaines attributions, comme la biomasse par exemple, ou des questions sur la stratégie de Bercy dans certains domaines récupérés, comme les Certificats d’économie d’énergie », poursuit-elle.

Pour le député Renaissance David Amiel, la question de la répartition des prérogatives entre les deux ministères n’est cependant pas vraiment pertinente. « La planification écologique est sous l’autorité du Premier ministre depuis un an et demi, précisément pour que l’on n’oppose plus écologie et économie », dit-il.

Dans l’attente des ministres délégués

Désormais réputé pour sa connaissance des dossiers, ayant gagné ses galons à l’écologie notamment en réussissant l’atterrissage en douceur de la loi zéro artificialisation nette (ZAN) l’été dernier, Christophe Béchu est en tout cas jugé de taille à tenir tête au poids lourd du gouvernement Bruno Le Maire. Le nom du secrétaire général d’Horizons, proche d’Edouard Philippe, a même un temps circulé pour Matignon.

« Le nombre de ministres délégués qu’il chapeautera sera un bon indicateur de son poids réel », estime un autre député de la majorité. En tout cas les dossiers qui opposent les deux ministres ne manquent pas, comme on l’a vu récemment avec le ZAN ou la campagne de publicité de l’Ademe sur les « dévendeurs ». Mais aussi, tout récemment, avec la décision de Christophe Béchu d ‘interdire pour un mois la pêche dans le golfe de Gascogne pour protéger les dauphins – qui lui a été expressément reprochée par le locataire de Bercy.

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