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Gouvernement Attal : les syndicats sont nos amis !

Écrit par le 24 janvier 2024


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« La colère des agriculteurs est légitime », « Il n’est pas question d’empêcher » les blocages. Est-on bien sous un gouvernement Macron ? Oui, mais ainsi le veulent les crises. Elles ont beau s’accumuler, chacune est inédite, aucune ne peut servir de terrain d’expérimentation à la suivante.

En l’occurrence, le gouvernement Attal prend l’exact contrepied de ce qu’avaient fait ses prédécesseurs sous les crises retraites et « gilets jaunes ». Avez-vous entendu une seule des critiques qui avaient été émises pendant les retraites contre Laurent Berger (CFDT) ?

Au contraire, les agriculteurs bloquent le pays mais leurs syndicats sont nos amis, semble dire l’exécutif. Gabriel Attal reçoit lundi soir la FNSEA et les Jeunes agriculteurs . Les échos de la réunion sont positifs, ils disent avoir été écoutés. La grogne s’étend pourtant, la FNSEA pousse ses départements à bloquer à leur tour. Le gouvernement laisse faire. Et même favorise. Rien n’est pire qu’un mouvement aux mille mots d’ordre et sans leaders, donc sans interlocuteurs, pour négocier et canaliser. Comme au temps des « gilets jaunes ».

Orchestration

Puisque la colère est partie de la base, il fallait donc que la FNSEA prenne le lead et embraye vite pour retrouver de la crédibilité. Deux jours pour étendre ses actions, 40 revendications hiérarchisées présentées ce mercredi, une réunion d’arbitrage du gouvernement jeudi matin, les annonces de Gabriel Attal vendredi. C’est huilé, orchestré.

Pendant ce temps, des routes sont occupées, mais c’est « légal » dit la porte-parole du gouvernement. Sous les retraites comme sous les « gilets jaunes », la police était rapidement entrée dans la danse, le gouvernement jouant la carte du parti de l’ordre.

Cette fois rien de tel, la police laisse faire. Loin de critiquer les manifestants, le gouvernement se fait leur porte-parole. « Ils en ont marre qu’on vienne dénigrer leur travail », dit ce mercredi Marc Fesneau au Sénat. Les écologistes leur ont trop mis de bâtons dans les roues, avait signifié le Premier ministre la veille. Sous les précédents conflits, ils guettaient le moment où l’opinion n’en pourrait plus et attendrait que les autorités sonnent le holà. Face aux agriculteurs, l’opinion est tellement favorable (87 % selon Elabe) qu’il faut faire autrement. Pas le choix, juge l’exécutif.

La stratégie ne peut fonctionner qu’à plusieurs conditions. Il faut répondre vite maintenant, car laisser la colère prospérer est la meilleure façon de la laisser s’installer, voire faire tache d’huile. Il faut répondre suffisamment fort pour que la base considère que les syndicats ont de fait été de bons intermédiaires. Sur les barrages, la tension est à son comble.

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