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Gouvernement Attal : LR redoute de nouveaux débauchages

Écrit par le 6 février 2024


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Les Républicains sont sur leurs gardes. Alors qu’on attend la composition complète du gouvernement, leurs dirigeants redoutent de nouveaux débauchages. La récente nomination de Rachida Dati au ministère de la Culture a été vécue comme une véritable agression par les caciques du parti. Au sein de LR, on s’employait toute la journée de mardi à minimiser la portée d’éventuels ralliements en provenance de la droite.

« Ils nous ont déjà pris Dati, ça va quoi… Nous, on avance, on trace notre route », s’agace l’entourage d’Eric Ciotti, le président du parti. Dans le viseur de l’exécutif, il y aurait des sénateurs LR. Mais le chef de file de la droite au Palais du Luxembourg, Bruno Retailleau, a déjà prévenu : « Le débauchage ne fait de bien ni à la démocratie ni de bien à la politique ! ». Entendre, l’entrée au gouvernement de sénateurs crisperait davantage le Sénat, pourtant essentiel au passage des textes.

« Nos idées sont loin d’être éloignées »

« Du côté du Sénat, ils ont quand même assez peur de Gérard Larcher », nuance un stratège qui peine à imaginer le départ pour le gouvernement de François Noël Buffet, l’actuel président LR de la commission des Lois. Une éventualité évoquée par certains médias mais que l’intéressé a démenti ce mardi en réunion de groupe, niant avoir reçu une quelconque proposition de l’exécutif. Même dénégation du côté de Dominique Estrosi Sassone, sénatrice LR des Alpes-Maritimes, dont le nom a circulé.

A l’Assemblée nationale, la manoeuvre paraît encore plus délicate. Le groupe est certes divisé mais les quelques députés dits constructifs, pris individuellement, ne présentent pas d’intérêt majeur comme prise pour l’exécutif. « Ce serait une mauvaise manière supplémentaire mais médiatiquement, c’est toujours moins puissant que Dati et ça ne bouge pas une seule voix », estime l’entourage d’Eric Ciotti.

Crisper un peu plus les députés LR, après l’immigration , reviendrait aussi à s’aliéner le seul groupe pivot susceptible de faire la bascule sur les textes de loi. « Nous avons une attitude contre-productive fondée sur la crispation mutuelle. Nos idées sont loin d’être éloignées de celle du nouveau Premier ministre », souligne Nicolas Forissier, député de l’Indre, parmi les députés jugés Macron compatible. Il appelle à la fois LR et le gouvernement à « changer de tonalité ».

La menace d’une hypothétique motion de censure

Loin, très loin de la position adoptée par Olivier Marleix, ce mardi matin en conférence de presse : « Un débauchage de Monsieur Macron serait juste le signe qu’il a envie de détruire les Républicains comme alternative pour installer définitivement un face-à-face contre le Rassemblement national ». Le chef de file des députés LR n’hésite plus à brandir la menace d’une hypothétique motion de censure après avoir refusé de voter celle défendue par LFI, ce lundi.

La possibilité de nouveaux débauchages pose aussi la question d’alliances ultérieures, en prévision de la prochaine élection présidentielle. « Ce qu’a fait Rachida Dati, c’est le début d’une démarche qui ne pourra qu’aboutir à terme », reconnaissait Hervé Marseille, président de l’UDI, peu après l’annonce de sa nomination. Mais à droite, l’éventualité d’être dissous dans une majorité plus large, au nom du « en même temps » présidentiel, ne suscite pas vraiment l’enthousiasme.

« Soit, Macron propose un véritable contrat de gouvernement sur la base de nos propositions, soit il se réfugie dans le débauchage », résume Roger Karoutchi, sénateur des Hauts-de-Seine, partisan d’une forme de statu quo.

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