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Gouvernement Attal : Oudéa-Castéra menacée | Les Echos

Écrit par le 5 février 2024


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C’est devenu quasiment l’unique sujet du remaniement gouvernemental à venir : la ministre de l’Education nationale et des Sports, Amélie Oudéa-Castéra , restera-t-elle à son poste ?

Si la réponse à cette question est entre les mains d’Emmanuel Macron, la situation de la ministre met mal à l’aise les députés de sa majorité. Certains, sous le couvert de l’anonymat, ne cachent pas leur exaspération. « Nous sommes beaucoup à être catastrophés. Elle accumule les erreurs et a braqué le monde enseignant. C’est du grand art de louper ses débuts à ce point-là et je ne vois comment elle pourra mener à bien les différents chantiers », dénonce l’un d’entre eux.

Pression médiatique

Le sort d’Amélie Oudéa-Castéra fait aussi l’objet de la première confrontation entre l’Elysée et Matignon. Il fera figure de test sur la capacité du nouveau Premier ministre à imposer ses vues. Emmanuel Macron, qui ne veut pas céder à la pression médiatique au fil des révélations, souhaite la garder. Gabriel Attal veut s’en séparer, voyant difficilement comment aboutiront les chantiers qu’il a lancés au cours de son bref passage au ministère de l’Education .

« Gabriel Attal veut des ministres très politiques, car les sujets à venir sur l’éducation seront clivants. Mais Amélie Oudéa-Castéra n’a pas de jus politique », note un autre parlementaire. Le projet de mettre en place des groupes de niveau au collège fait face à une forte opposition du corps enseignant, ce qui en fera une réforme compliquée.

« Paquet d’heures pas sérieusement remplacées »

Courant janvier, après les premiers pas polémiques de la nouvelle ministre de l’Education, qui avait, dès son arrivée, dénoncé le « paquet d’heures pas sérieusement remplacées » dans le public pour justifier la scolarisation de ses enfants dans le privé, à Stanislas, dans le 6e arrondissement de Paris, Matignon a sondé plusieurs députés de la majorité sur le cas de sa ministre. Les retours n’ont pas été bons, certains faisant même part de leur colère.

Depuis, d’autres polémiques ont suivi. Selon plusieurs sources, les consignes données par l’Elysée et Matignon n’ont pas été suivies par Amélie Oudéa-Castéra. « Pour son premier déplacement, Gabriel Attal lui avait demandé de ne pas parler de Stanislas ou de l’école Littré. Elle n’en a rien fait, il était furieux », raconte un parlementaire. Au final, le cas Oudéa-Castéra a feuilletonné tout au long du mois de janvier.

Publiquement, les soutiens à la ministre sont rares et se font du bout des lèvres. Une forme de service minimum. Amélie Oudéa-Castéra a « la confiance de l’exécutif », a déclaré dimanche sur France 3 la ministre des Relations avec le Parlement, Marie Lebec. « Amélie Oudéa-Castéra est une femme de grande qualité. Elle a commis une maladresse, elle s’en est excusée. Je n’aime trop la chasse à l’homme qui a lieu depuis quelques semaines », a estimé ce lundi sur France 2 Maud Bregeon, porte-parole des députés Renaissance.

Nombreux sont les parlementaires préférant ne pas s’exprimer sur la question, ne voulant pas alimenter un peu plus le flot de critiques contre une ministre déjà grandement fragilisée.

Pas de bonne solution

Pour l’instant, Amélie Oudéa-Castéra poursuit tant bien que mal au sein de son ministère. Elle sera auditionnée ce mardi par la commission des Affaires culturelles à l’Assemblée nationale, à moins que la composition du nouveau gouvernement ne vienne contrarier ses plans. Ses déplacements se font dans la plus grande discrétion, la presse étant, au mieux, tenue informée au dernier moment de leur existence.

Il n’y a pas de bon choix pour l’exécutif. En cas de maintien de la ministre, elle risque de connaître un chemin de croix. « Ce sera vite intenable et ingérable », pronostique un parlementaire centriste. En cas d’éviction, ce sera un revers pour le chef de l’Etat qui, jusqu’à présent, lui a manifesté son soutien.

Une certitude : le sort de la ministre de l’Education risque d’occulter la nomination des nouveaux ministres délégués et secrétaires d’Etat du gouvernement Attal.

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