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Impôts, assurance-chômage : devant les députés Renaissance, Gabriel Attal recadre le débat

Écrit par le 2 avril 2024


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Le débat fiscal fait déjà rage dans la majorité ? Qu’à cela ne tienne, le Premier ministre Gabriel Attal, qui sur TF1 s’est montré la semaine dernière plus ouvert que le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, pour faire évoluer les choses en la matière, était ce mardi matin présent à la réunion du groupe Renaissance à l’Assemblée. Et le chef du gouvernement a annoncé qu’une mission de parlementaires de la majorité allait être mise en place pour travailler sur la fiscalité et le partage de l’effort.

Alors que depuis l’annonce du plan d’économies de 10 milliards d’euros et du déficit 2023 le débat fiscal est reparti de plus belle dans la majorité, Gabriel Attal a assuré, selon des propos transmis par Matignon, qu’il « ne faut pas de tabou, mais une méthode et un cadre. » La mission sera conduite par le rapporteur général du Budget, le député Renaissance Jean-René Cazeneuve, l’ex-ministre et députée Renaissance Nadia Hai ainsi que le président du groupe Modem Jean-Paul Mattéi et un membre du groupe Horizons.

Tout mettre à plat

Objectif de la mission ? « Faire des propositions sur la taxation des rentes, d’ici à juin », a assuré Gabriel Attal. « C’est pour tout mettre à plat. Il n’y a aucun tabou, sur toutes les rentes, aucun champ restrictif », explique Nadia Hai. Une manière pour le Premier ministre, de faire un geste en direction d’une partie la majorité – et de l’opinion – mais aussi de recadrer le débat et d’éviter ce que d’aucuns autour de lui redoutaient comme « la foire à la saucisse » sur ce sujet toujours inflammable.

« On va trancher ce débat ensemble car on ne doit pas subir, mais on doit être à l’offensive, on doit maîtriser les débats qui montent dans l’opinion, faire des propositions et décider », a d’ailleurs ajouté le chef du gouvernement avant de prévenir : « Mais on doit surtout avancer de manière coordonnée et cohérente, c’est l’objet de cette mission. » Bref, il s’agit de se montrer ouvert pour tout regarder mais pas question d’ici là de laisser prospérer et se multiplier les propositions les plus diverses à ciel ouvert.

Nul et non avenu

Le Premier ministre a rappelé que la trajectoire qui « nous permettra d’atteindre les 3 % en 2027 », sera dévoilée rapidement. Le programme de stabilité doit être présenté lors du Conseil des ministres du 17 avril. « Et fin juin, comme tous les ans », a-t-il ajouté, comme pour insister sur un calendrier normal, qui tombera toutefois après les élections européennes du 9 juin, « on dira comment on y arrive, avec les recettes et donc les conclusions de cette mission, mais aussi avec les dépenses et notamment les économies structurantes et intelligentes. »

Et Gabriel Attal de mettre à nouveau en garde : « Et donc je suis très clair, tout ce que vous entendrez d’ici là dans le débat public, soi-disant de sources « gouvernementales », sera nul et non avenu. »

Notre modèle social, c’est notre trésor national, mais il a encore des défauts

Gabriel Attal

Alors que plusieurs voix de l’aile gauche notamment de la majorité, ont exprimé leurs réserves sur la troisième réforme de l’assurance-chômage que veut lancer Gabriel Attal , ce dernier a redit, selon des participants, qu’il n’y avait pas de surprise et qu’il en avait parlé dès sa déclaration de politique générale . « Notre modèle social, c’est notre trésor national, mais il a encore des défauts, nous devons nous assurer qu’il reste soutenable. Il faut aussi écouter une majorité silencieuse, ce sont ces Français qui bossent et qui ont l’impression que tous les efforts leur sont demandés […]. Nous devons leur envoyer un message », a-t-il lancé, selon Matignon.

Le débat s’est à nouveau engagé, avec les prises de parole, entre autres, du président de la commission des Lois, Sacha Houlié, ou encore d’Astrid Panosyan-Bouvet, laquelle, applaudie, a à nouveau évoqué les sujets d’attractivité des métiers et des conditions de travail.

Ouvert à toutes les modalités

Aux interpellations, le Premier ministre a assuré, répondant à Sacha Houlié, que cette réforme n’était « pas une mesure d’économie ». « Il a martelé à l’excès que cette réforme n’était pas là pour faire des économies mais pour le plein-emploi, personne n’y a cru. Mais cela passera crème car nous ne sommes pas amenés à nous prononcer », relève un ténor de la majorité, qui assure en outre que Gabriel Attal s’est montré ouvert à toutes les modalités sur l’assurance-chômage, sauf la baisse des prestations.

Il s’est aussi montré très opposé à grand soir social. Sous-entendu, au passage d’un Etat-providence à un Etat-protecteur. Une pierre dans le jardin de Bruno Le Maire.

Le chef du gouvernement s’est aussi défendu de vouloir « stigmatiser les chômeurs » mais veut « sortir d’une culture du chômage en France. » Il a assuré que si la réforme est pour lui un « levier important » du plein-emploi, ce n’est pas le seul. Et n’a pas manqué de glisser qu’il n’y a « pas de raz-de-marée dans les sondages contre la réforme » et veut y voir « une forme de lucidité dans la société ».

Un appui sur les sondages qui a fait craindre à la députée Stella Dupont un « glissement vers un discours populiste », raconte un participant. « C’était je maintiens le cap, circulez, il n’y a rien à voir, estime un autre, même s’il a montré une pseudo-attention à la préoccupation de sa majorité sur la fiscalité. »

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