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Jour clé pour tenter de trouver une issue à la crise agricole

Écrit par le 31 janvier 2024


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Plus de 100 points de blocage en France et 10.000 manifestants. « 9.100 mardi soir exactement et il y a de la relève » a précise ce mercredi Gérald Darmanin sur France 2. Pour la première fois depuis le début de la crise, le ministre de l’Intérieur a donné des chiffres sur le mouvement de colère des agriculteurs en France. Et tout en niant jusque-là un « deux poids deux mesures » sur le maintien de l’ordre et la liberté de circulation, il a rappelé aussi les lignes rouges pour le gouvernement : le blocage des aéroports franciliens et des grandes métropoles régionales ainsi que du marché de Rungis, l’entrée dans Paris.

Dans la journée, alors que des tracteurs se sont rapprochés du marché international, 79 personnes ont été interpellées et Gérald Darmanin a annoncé des renforts, notamment de blindés, en Essonne et dans le Loiret pour « empêcher de façon ferme l’accès à Rungis ».

Appel au calme

De son côté, le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, a profité d’une audition au Sénat pour à la fois appeler « au calme et à la raison » et tenter de modérer « l’énorme attente » des agriculteurs, en expliquant que certains « sujets […] ne se règlent pas en trois jours ». Les ministres, et en tête Gabriel Attal devant la Chambre Haute, sont montés au créneau pour redire « entendre l’appel » des agriculteurs.

Bruno Le Maire a, lui, insisté sur Europe 1 sur les contrôles dans le cadre de la loi Egalim, y compris des centrales d’achat européennes. Avant de partir à Bruxelles où Emmanuel Macron va s’entretenir, ce jeudi, avec la présidente de la Commission, Ursula Von Der Leyen, sur l’avenir de la politique agricole commune (PAC) et l’accord avec le Mercosur, le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, a précisé les enveloppes promises à la viticulture (80 millions d’euros d’aide d’urgence et 150 millions supplémentaires « d’appui structurel »).

La déclaration de politique générale de Gabriel Attal mardi, sans nouvelles annonces sur l’agriculture, a déçu. Et avant de nouvelles possibles avancées sur le front de la crise agricole qui s’étend en Europe, Bruxelles a aussi lâché du lest, avec une première concession sur les jachères et les importations de produits agricoles ukrainiens. « Insuffisant », a estimé l’organisation des syndicats agricoles majoritaires dans l’UE, Copa-Cogeca. Bruxelles « a répondu aux demandes de la France », a souligné l’Elysée. Manière de montrer le volontarisme du chef de l’Etat sur le sujet et les résultats de son action.

« La balle est dans leur camp »

Voilà pour les images. Dans les coulisses, alors que le gouvernement avait promis ce week-end des mesures supplémentaires, les négociations ont continué bon train ces derniers jours entre Matignon et les syndicats agricoles pour tenter d’aboutir à un accord autour de leurs revendications qui permette in fine d’aboutir à lever les blocages. Difficile. « Il faut absolument qu’on essaie rapidement de sortir de cette crise, là, il y a le risque que ça s’embourbe », lâche un conseiller de l’exécutif.

Le Premier ministre, après avoir reçu lundi soir pendant plus de trois heures Arnaud Rousseau et Arnaud Gaillot, présidents, respectivement, de la FNSEA et des JA, entouré des ministres de l’Agriculture, de l’Economie, de la Transition écologique, avec leurs directeurs de cabinet, mais aussi le secrétariat général de la transition écologique (SGPE), pour balayer très concrètement différents points, a rencontré ce mercredi la Coordination rurale et la Confédération paysanne. Mardi soir, Gabriel Attal avait réitéré le long exercice de négociations avec la FNSEA et les JA. « La balle est dans leur camp », lâchait mercredi un conseiller au fait des discussions, dans l’attente d’une réponse de ces syndicats alors qu’un bureau de la FNSEA devait se réunir ce mercredi soir.

Tensions autour de l’environnement et des élections

Mais pas question pour l’exécutif de lâcher de nouvelles mesures sans avoir l’assurance qu’elles seront bien saluées par ces syndicats. Pas question de se retrouver dans la même situation que vendredi soir dernier, avec un Gabriel Attal applaudi sur le barrage de l’A64 dans le Sud-Ouest et le président de la FNSEA Arnaud Rousseau annonçant dans la foulée sur TF1 la poursuite de la mobilisation.

« Avec son numéro de communication devant un mec qui a fait le kéké, le Premier ministre s’est mis les fédérations professionnelles à dos », reconnaît un conseiller de l’exécutif. Ce dernier souligne, dans la difficulté à résoudre cette crise, la dimension de compétition entre les syndicats dans la perspective des élections consulaires de 2025. Et c’est sans compter les lignes rouges des uns et des autres et les tensions, aussi, autour de l’environnement et de l’utilisation des produits phytosanitaires. C’est sans compter, non plus, le poids de l’opinion qui pour l’instant, soutient toujours massivement la mobilisation, à 82 % (-2 points sur une semaine), selon une enquête Elabe publiée mercredi. Elle soutient aussi sa poursuite à 79 %, et y compris les blocages de Paris (70 %) et de Rungis (64 %). Ce jeudi s’ouvre sans doute une journée clé dans la crise.

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