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Le cas François Bayrou complique l’équation gouvernementale

Écrit par le 7 février 2024


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A chaque remaniement, l’exercice paraît plus délicat et plus long. Laborieux. Il va bientôt sembler plus facile de conduire une brouette de grenouilles sans qu’elles sautent dans toutes les directions – jadis François Bayrou avait coutume de dire que « rassembler les centristes, c’est comme conduire une brouette de grenouilles, elles sautent en tout sens » – que de compléter le premier gouvernement de Gabriel Attal…

Car ce mercredi, la deuxième vague d’une quinzaine de ministres délégués et secrétaires d’Etat qui devaient venir compléter l’équipe gouvernementale, pressentie pour le début de semaine, se faisait toujours attendre, quasiment un mois après l’arrivée de Gabriel Attal à Matignon et la nomination, le 11 janvier dernier, de quatorze ministres. Une équipe resserrée qui devait incarner l’action, la rapidité d’exécution, l’efficacité…

« La cible » et la réparation

L’équation est comme toujours un jeu complexe d’équilibres entre les hommes et les femmes, les composantes de la majorité, les origines géographiques et la volonté de ne pas multiplier les postes. Mais elle a été rendu plus compliquée encore par d’autres paramètres, et pas des moindres : la relaxe du président du Modem dans le procès des assistants parlementaires. Celui-ci s’est immédiatement montré disponible et a pris soin de souligner « l’injustice » subie par son courant politique et d’abord par lui-même, « la cible », de fait empêché d’avoir jusqu’ici des responsabilités gouvernementales. De quoi laisser entrevoir un grand besoin de réparation.

Il y a, aussi, le cas d’Amélie Oudéa-Castéra , censée mener « la mère des batailles ». A la tête de son grand ministère de l’Education nationale, de la Jeunesse, des Sports et des Jeux olympiques, elle est allée de Charybde en Scylla, cumulant maladresses, justifications et ripostes qui ont contribué à aggraver son cas.

La question de son maintien a été très rapidement posé à Matignon par un Gabriel Attal ulcéré de voir ses efforts à l’Education abîmés en quelques déclarations. Plus difficilement à l’Elysée par un Emmanuel Macron qui tient en horreur tout ce qui ressemble à une curée mais n’a pu que constater, après la démission du recteur de Paris , combien il allait être difficile de remonter la pente pour celle qui s’y est « pris comme un manche », a tancé ce mercredi sur France Inter le député (apparenté Modem) Jean-Louis Bourlanges.

Levée de boucliers

François Bayrou, lui, qui a vu Emmanuel Macron lundi après sa relaxe puis à nouveau mardi avant de s’entretenir avec le Premier ministre Gabriel Attal ce mercredi, a aussi immédiatement assuré ne rien « écarter », et souligné « le trouble dans l’Education nationale depuis plusieurs années ».

Mais « il a mis un beau bazar auquel personne ne souscrit », s’agaçait ce mercredi une source gouvernementale, lui prêtant pour exigence d’être « numéro deux dans l’ordre protocolaire » – c’est aujourd’hui le rang de Bruno Le Maire à la tête de son grand Bercy – , de ne pas être compté dans le quota du Modem – « pour garder quatre autres ministres Modem » – et même de rajouter un ou deux secrétaires d’Etat ou ministres délégués.

Plusieurs hypothèses, dont François Bayrou, semblaient envisagées pour reprendre le flambeau à l’Education nationale. Or, poursuit la même source, le président du Modem aurait aussi « provoqué une levée de boucliers » en tentant de jeter son dévolu ailleurs. Le séminaire envisagé pour ce jeudi matin avec l’équipe au complet a été reporté.

Bref, le casse-tête, comme toujours, prend plus de temps que prévu à dénouer et les tensions risquent de laisser des traces en interne. Et si l’opinion, elle, n’a pas les yeux rivés sur la nomination de ministres qui lui paraissent souvent bien lointains, elle pourrait toutefois retenir cette petite musique qui monte dans les oppositions et qui désespère dans la majorité, d’une machine gouvernementale à l’arrêt sur des sujets pourtant prioritaires pour elle : la santé, le logement, l’école.

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