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Le gouvernement se défend de tout recul sur l’écologie

Écrit par le 4 février 2024


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Après le tollé déclenché jeudi dernier par l’annonce de la « mise sur pause » du plan Ecophyto 2030 , qui doit aboutir à une réduction de 50% de l’utilisation des pesticides, le gouvernement est monté au créneau pour se défendre de tout recul sur l’écologie.

Après la porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot, vendredi, qui a défendu une « écologie non-punitive », le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, a assuré dimanche que l’ambition du gouvernement « n’a pas varié » dans ce domaine.

« Nous n’avons pas annoncé qu’on autorisait une molécule, ou qu’on allait modifier les règles sur la proximité des riverains et sur les zones de captage qui permettent l’alimentation d’eau potable » a-t-il insisté dans une interview à « La Tribune dimanche ».

« On a simplement dit qu’il nous fallait trois semaines pour rediscuter des outils qui vont être déployés cette année. Ces trois semaines vont aussi nous servir à préciser l’utilisation des 250 millions d’euros pour trouver, dans chaque filière, des alternatives que nous mettons en face du principe « pas d’interdiction sans solution ». »

Consternation parmi les ONG

Alors que les défenseurs de l’environnement avaient jusque-là eu le sentiment de sauvegarder l’essentiel, les nouvelles mesures annoncées jeudi par Gabriel Attal pour calmer la colère des agriculteurs ont mis le feu aux poudres. En touchant au plan Ecophyto, l’une des revendications de la FNSEA, le gouvernement a franchi une ligne rouge, semant la consternation parmi les ONG et l’opposition , voire le doute dans sa propre majorité.

De nombreux observateurs doutent que la question soit effectivement réglée en trois semaines. « Cette pause n’est peut-être qu’une annonce tactique destinée à déminer les passions et revenir au calme. Mais je crains qu’elle marque en réalité un véritable affaiblissement du consensus fragile auquel la France était parvenue pour réduire la dépendance du secteur aux pesticides», souligne aux « Echos » Dominique Potier, député PS, auteur du rapport parlementaire sur l’échec des précédents plans Ecophyto, paru en décembre dernier. Pour lui, « il s’agirait d’un retour en arrière de 15 ans soit avant le Grenelle de l’environnement, du renoncement au discours de Rungis du Président de la République et d’une fragilisation supplémentaire du Green deal européen ».

Objectif Ecophyto 2030

Si effectivement l’indicateur utilisé aujourd’hui, le Nodu (nombre de doses-unités), mérite d’être reconsidéré, car il ne mesure que la quantité de pesticides utilisés sans tenir compte de leur toxicité, il s’agit pour le député socialiste d’un faux débat. « C’est un débat purement technique », dit-il. « Or derrière, je sens une volonté de revenir sur l’objectif affiché par Ecophyto 2030 de réduire de 50% l’utilisation des pesticides, alors qu’il y a urgence ! Il n’y a pas de mise sur pause de l’effondrement de la biodiversité ou les effets des pesticides sur la santé humaine ».

La solidité du gouvernement face aux syndicats agricoles sera en tout cas scrutée avec attention. « La transition écologique est plus que jamais au coeur des préoccupations de ce gouvernement », avait déjà assuré Christophe Béchu, mercredi dernier, lors de ses voeux aux forces vives. « Les agriculteurs ne sont pas les ennemis de l’écologie, ils en sont des artisans », avait-il aussi insisté.

Dans une Tribune publiée samedi dans « Le Monde », le biologiste Marc-André Selosse, professeur au Muséum national d’histoire naturelle, a rappelé que les pesticides représentent une « catastrophe sanitaire ». « Les phosphates des engrais minéraux sont contaminés par du cadmium, toxique et cancérigène, qui se retrouve dans nos aliments : les Français avalent 1,4 fois la dose maximale recommandée par l’OMS ! », écrit-il.

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