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Les enfants de parents séparés sont plus souvent pauvres

Écrit par le 31 janvier 2024


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Un choc moral mais aussi économique. La séparation des parents impacte profondément et durablement le niveau de vie des enfants, avance une étude de France Stratégie publiée ce mercredi.

La première année suivant la séparation est la plus brutale, avec une perte de 19 % de niveau de vie. La situation s’améliore ensuite légèrement, sans pour autant se revenir au niveau antérieur. Cinq ans après la rupture, les enfants accusent toujours une baisse de 12 % de leur niveau de vie, note le rapport, réalisé en partenariat avec Institut national d’études démographiques (Ined).

Mères et familles nombreuses durement touchées

Pour les plus jeunes, notamment ceux issus de familles nombreuses et de ménages aux revenus intermédiaires, le risque immédiat est de basculer dans la pauvreté. L’année de la séparation, le taux de pauvreté fait ainsi plus que doubler (29 %). Cinq ans après, il se maintient à un niveau élevé (21 %).

Les enfants résidant avec leurs mères sont aussi particulièrement touchés (40 % de taux de pauvreté). L’année suivant la séparation, leur niveau de vie chute ainsi drastiquement (-29 %), les femmes étant plus souvent éloignées de l’emploi ou moins bien rémunérées que leur conjoint.

« Ces résultats ne sont pas forcément une surprise », note Gautier Maigne, directeur du département société et politiques sociales chez France Stratégie. « La séparation a un effet mécanique : le revenu d’un des conjoints disparaît et les économies d’échelle sont moins importantes. »

Amortisseurs

« Ce qui peut être plus surprenant, c’est que l’impact observé sur le niveau de vie est parfois moins important que celui qu’il devrait mécaniquement être », note l’expert. Pour les enfants résidant avec leur mère, la baisse de niveau de vie constatée est ainsi deux fois moindre que celle qui résulterait du seul impact mécanique de la séparation.

Dans les faits, plusieurs facteurs permettent d’amortir le choc financier. Les transferts sociaux et fiscaux jouent un rôle important, notamment pour les ménages les plus modestes. La baisse de leur niveau de vie observée est ainsi dix fois moindre que celle qu’elle devrait être.

Les mères sont aussi plus nombreuses à reprendre une activité ou à se remettre en couple, surtout quand elles sont issues de ménages aisés. Résultat : cinq ans après la séparation, la baisse du niveau de vie pour les enfants est la même, qu’ils habitent chez leur père ou chez leur mère.

Un écart selon les revenus

Des disparités sont en revanche visibles en fonction du niveau de vie avant la séparation. Les enfants issus des ménages les plus aisés sont ainsi ceux qui enregistrent l’écart le plus important par rapport aux enfants dont les parents sont restés ensemble.

L’écart de niveau de vie est ainsi conséquent tant en valeur absolue (8.200 euros annuels en moyenne l’année de la séparation) qu’en valeur relative : une perte de 20 % de niveau de vie. Pour les enfants des ménages les plus pauvres, l’écart est plus faible tant en valeur absolue (730 euros) qu’en valeur relative (de l’ordre de 6 %).

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