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Les syndicats agricoles appellent au « siège de Paris »

Écrit par le 28 janvier 2024


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Le blocage de Paris se précise. FNSEA et Jeunes Agriculteurs du Grand Bassin parisien ont donné rendez-vous aux agriculteurs ce lundi à partir de 14 heures, pour bloquer la capitale pour « une durée indéterminée  », dans un communiqué conjoint. Les syndicats, qui représentent la majorité de la profession au niveau national, ajoutent que « tous les axes lourds menant à la capitale seront occupés par les agriculteurs  ». Sont appelés à se mobiliser les agriculteurs des départements de l’Aisne, l’Aube, l’Eure, l’Eure-et-Loir, la Marne, le Nord, l’Oise, le Pas-de-Calais, la Seine-Maritime, la Somme et ceux de l’Ile-de-France.

S’agira-t-il du dernier coup d’éclat d’un mouvement qui a semblé marquer le pas une partie du week-end, ou bien d’un nouveau souffle, après une pause appelée par certains pour recharger les batteries ? Le blocage annoncé est en tout cas loin de faire l’unanimité parmi les agriculteurs. Les voix se sont multipliées, durant le week-end, pour le critiquer.

La comète Bayle

La FNSEA a lancé ce dimanche un appel au « calme et à la détermination». Ce week-end, sa direction craignait que la fatigue ne conduise à des débordements et des violences, notamment avec les gendarmes.

Surpris par le démarrage du mouvement puis débordé par la base, son président Arnaud Rousseau est apparu les premiers jours trop proche du pouvoir aux yeux de bien des agriculteurs, voire de responsables départementaux du syndicat. Vendredi soir, il a dû donner le change à ses adhérents en appelant à poursuivre le mouvement malgré des concessions importantes de la part de l’exécutif .

Certains leaders emblématiques n’en demandaient pourtant pas tant. Les annonces de Gabriel Attal avaient ainsi semblé satisfaire Jérôme Bayle. Cet éleveur de bovins de Haute-Garonne, délégué départemental de la FDSEA (qui désigne les antennes départementales de la FNSEA), avait lancé le mouvement dans la semaine en bloquant, avec d’autres éleveurs locaux, l’autoroute A64 près de Toulouse.

Samedi, celui qui était devenu le symbole de la contestation affirmait avoir « obtenu des réponses » de la part du gouvernement et levait le blocage de l’A64. Il était aussitôt pris pour cible par une vaste campagne sur les réseaux sociaux l’accusant de collusion avec le gouvernement. Certains voyaient même un RIB dans un petit morceau de papier qu’il avait remis à Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires !

A l’inverse, l’administrateur national des Jeunes Agriculteurs (JA) Maxime Buizard avait annoncé sur BFMTV vouloir « organiser le blocus de Paris et de la petite couronne parisienne dès dimanche soir ».

Un fossé grandissant entre petits et gros exploitants

Si elle tente de préserver l’union du mouvement et qu’elle continue de clamer qu’il n’y a pas de divisions, la FNSEA semble courir derrière sa prise de conscience tardive. Plusieurs actions, ces derniers jours, ont échappé à son contrôle, comme lorsqu’un restaurant McDonald’s a été couvert de lisier à Agen, ou que des ballots de paille ont été brûlés devant la préfecture, toujours dans le Lot-et-Garonne.

Dans ce département, comme dans quelques autres, la Coordination rurale, réputée proche des petits exploitants, étend son influence. Ce syndicat né d’une scission de la FNSEA en 1991, a gagné ses galons dès l’année suivante en tentant d’organiser, déjà, le blocage de Paris. Un blocage qui n’avait été que très partiel et avait finalement peu affecté la capitale.

Quoi qu’il en soit, le conflit révèle le fossé grandissant, dans le monde paysan, entre petits et gros exploitants. Pour beaucoup, la direction de la FNSEA serait déconnectée des problèmes du quotidien des agriculteurs. Et Arnaud Rousseau cristallise les tensions. Le dirigeant du groupe Avril, à la tête de 700 hectares de céréales, est accusé par une partie de la base de privilégier les intérêts des gros exploitants. Lui aussi joue sur ce conflit une grande partie de sa légitimité.

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