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Macron-Attal : l’économie trouble fête | Les Echos

Écrit par le 7 février 2024


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Un président de la République sait se muer en metteur en scène politique. Il échafaude son casting, nomme, rajeunit, prévoit des coups de théâtre . Il peut concevoir un début d’année en fanfare, comme Emmanuel Macron depuis début 2024, et constater dans le même temps que l’économie, elle, émet beaucoup moins de musique et de couleurs. L’Insee prévoit une croissance poussive pour les six prochains mois ; l’emploi salarié se tasse. Le ton est au gris. C’était pourtant son atout.

Le 31 décembre, lors de ses voeux aux Français, le chef de l’Etat est toujours sur la pente optimiste. « Grâce à notre réarmement économique, nous continuons d’être en mesure de financer notre modèle social, de nous protéger contre les crises ou l’inflation mais aussi d’investir et de réarmer nos services publics », dit-il.

Crainte de dégradation

Un mois plus tard pour sa déclaration de politique générale , Gabriel Attal ne peut plus surfer sur la vague économique ni en faire la vitrine d’une action efficace. Il faut trouver autre chose. Lui qui voulait limiter son discours à une heure (il fera 1 h 20), doit consacrer 25 minutes à égrener le bilan des sept ans passés. Il faut faire masse au moins.

Pour un exécutif en quête d’air frais, la grisaille n’est pas anecdotique. Toute son équation repose sur de bons résultats : elle s’en trouve bousculée. De la croissance pour avoir de l’emploi (voire du plein-emploi), de l’emploi pour avoir du pouvoir d’achat et des financements d’avenir. Tout se tient. Ou pas. Comment évite-t-on le désarmement économique ? Jusqu’où faire des économies pour redresser la barre ?

Dans la phase « élections européennes » qui s’ouvre désormais, la scénographie politique est prévue pour changer. Moins de fanfare, un temps de suspension. Pas de textes au Parlement susceptibles de provoquer 49.3 ou motion de censure, pas de mesures irritantes qui viendraient donner de l’eau au moulin RN dans la rue. Les « irritants » sont bannis.

« Montrez à quoi sert tout l’argent dépensé »

Face au silence politique, une crainte émerge pourtant, que l’économie se mette à jouer de la fanfare : dégradation des dépenses, risque de dégradation de la notation française, nécessité de faire des annonces douloureuses passant par le Parlement. Déjà, Bruno Le Maire envisage un collectif budgétaire, tandis que Matignon dit que ce « n’est pas du tout à l’ordre du jour ». Le spectacle s’esquisse en coulisse.

La diversion peut rester une option. « Montrez à quoi sert tout l’argent dépensé », a lancé cette semaine Emmanuel Macron à ses ministres. Ce vendredi, il assistera à la prestation de serment de la promotion de l’Ecole de la magistrature à Bordeaux. Les recrutements ont été si nombreux, grâce aux hausses de budget, que le tribunal ne suffira pas. Le Palais des congrès a été réservé. A défaut de maîtrise sur ce qui advient, tenter d’en avoir sur ce qui a été fait.

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