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Macron : la manoeuvre et l’Etat de droit

Écrit par le 25 janvier 2024


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Le monde marche la tête à l’envers, et pas seulement pour les agriculteurs. Une censure du Conseil constitutionnel, a fortiori aussi importante que celle sur l’immigration , est toujours une mauvaise nouvelle pour un exécutif en place. Toujours, sauf cette fois.

Le gouvernement exulte sur l’air de : on vous avait bien dit que les mesures rajoutées par la droite au Sénat ne tenaient pas la route juridiquement. « Le Conseil valide l’intégralité du texte initial du gouvernement », se félicite Gérald Darmanin.

L’opinion veut du dur

La manoeuvre politique a de fait fonctionné. Mi-décembre, le gouvernement refuse de rester sur l’échec de la motion de rejet à l’Assemblée et cherche un accord « à tout prix » sur l’immigration, dixit Emmanuel Macron, pour montrer qu’il avance. L’accord se fait avec LR, forcément, qui impose ses conditions. Le texte est voté, la majorité se déchire, en estimant s’être fait tordre le bras par la droite. Mais un mois plus tard c’est cette droite qui est déjouée, voire humiliée pour sa légèreté juridique.

Ses mesures sont retoquées, pour des questions de procédure qui plus est, affaiblissant la nécessité de changer la Constitution qu’elle réclame désormais. Emmanuel Macron qui a saisi lui-même le Conseil constitutionnel tient sa revanche.

Mais à quel prix ? Les blessures de son aile gauche ne s’oublieront pas facilement. La droite dont il a toujours besoin pour faire voter des textes faute de majorité absolue est plus crispée que jamais. Le débauchage de Rachida Dati l’a déstabilisée, la manoeuvre immigration la consolide dans l’opposition pure et dure. Quant à l’opinion, que peut-elle comprendre de ce tour de passe-passe qu’on lui a vendu ?

En décembre, le discours est double. Le gouvernement dit certes que certaines mesures « ne lui plaisent pas » mais il vante aussi les vertus du compromis et s’appuie sur le soutien massif des Français, dans les sondages, à des mesures dures sur l’immigration. Un mois plus tard, les plus dures sont évanouies. Gérald Darmanin s’en tiendra là. Il n’y aura pas de nouvelle loi, dit-il, les Français lui sauront grée de s’être battu.

Car ce n’est pas lui mais le Conseil constitutionnel qui a tranché. Comment dès lors adhéreront-ils à l’Etat de droit, déjà malmené, s’ils ont le sentiment que c’est la cour suprême qui bloque lorsqu’il s’agit de les protéger ? La réponse est dans l’action, tente le ministre. Il réunit les préfets ce vendredi pour leur demander de se saisir des mesures validées. La fermeté doit se voir.

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