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Macron tenté de jouer Bayrou à l’Education

Écrit par le 5 février 2024


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La vie comme un match : politiques 3 – juges 0. Ce lundi de procès Bayrou, Emmanuel Macron, qui a tout suivi en temps réel, estime lui aussi avoir gagné la partie. En trois mois, trois de ses proches – Eric Dupond-Moretti , Olivier Dussopt et donc François Bayrou – sortent blanchis d’un procès et d’un long opprobre médiatique. Il a donc eu raison, estime-t-il, de mettre récemment fin à la jurisprudence Balladur (un ministre mis en cause doit quitter ses fonctions) au nom de la présomption d’innocence. Il a eu raison et veut le faire savoir.

En nommant le dernier innocenté à l’Education nationale ? D’autant qu’il avait pour le coup dû quitter le gouvernement en 2017. Le ballon d’essai lancé depuis quelques jours est devenu grosse rumeur. Emmanuel Macron envisagerait de remplacer Amélie Oudéa-Castéra par François Bayrou, indiquent plusieurs sources, ceci expliquant pourquoi il a tant tardé avant de nommer le reste de son équipe gouvernementale . Il fallait connaître le verdict.

« La dernière crise qu’on n’a pas eue »

Le patron du Modem a déjà occupé la rue de Grenelle (de 1993 à 1997) en laissant le souvenir d’une cogestion un peu trop tranquille avec la FSU ? Gabriel Attal verrait d’un mauvais oeil l’arrivée dans son équipe du poids lourd qui l’a combattu en coulisse ? Qu’importe, ou plutôt justement. Moins le choix est évident, plus il est signifiant. Emmanuel Macron se veut libre de surprendre.

La feuille de route à l’Education est connue, elle est régalienne, c’est lui qui l’a fixée : François Bayrou n’aura qu’à la suivre. Avec son poids politique et son sens du dialogue, il montrera que l’« Education est bien la priorité », dit un conseiller du président, tout en amenant le calme dans la grande maison. « Les professeurs, c’est la dernière crise qu’on n’a pas eue », constate un poids lourd du Modem. La révolution Attal semble déjà un peu loin.

Quant aux réticences du Premier ministre, elles sont, selon certains, un argument en faveur de l’opération. Il voulait le départ d’Amélie Oudéa-Castéra, il freine désormais à l’arrivée de François Bayrou : trop exigeant le jeune Premier ministre ? « Ce qui compte, ce ne sont pas les hésitations de Gabriel Attal, mais le dessein du président de la République », explique un proche d’Emmanuel Macron. En choisissant Attal pour Matignon, il avait signifié aux grognards qu’on ne peut pas lui tordre le bras ; en imposant Bayrou, il continuerait la démonstration avec son Premier ministre.

Emmanuel Macron fait tout pour casser l’idée selon laquelle l’impossibilité de se représenter en 2027 le condamnerait à l’effacement. Il est libre donc vivant (politiquement). Libre de nommer Bayrou… ou de ne pas le faire.

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