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Manu Payet : « Ce qui fait de moi un faux boomer, c’est que je reste curieux »

Écrit par le 5 avril 2024


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La scène, c’est un plaisir différent de celui du cinéma ?

Un spectacle d’un soir appartient à ceux qui sont là. A Bordeaux par exemple, je me suis revu jeune comédien démarrer dans cette ville en 2007-2008, l’émotion que j’ai éprouvé en y retournant a forcément modifié un peu le show. Le spectacle a une trame, mais j’aime bien improviser des passages et ainsi rester authentique et spontané.

Trouvez-vous le temps d’aller voir des spectacles d’autres humoristes ?

Malheureusement, ça fait longtemps que je ne suis pas allé au théâtre. Mais je veux aller voir Redouane Bourgheraba à Marseille cet été. Il fait partie de ces personnes qui font rire sans avoir besoin d’avoir écrit quelque chose de drôle. Leur regard nous fait voir la vie de manière un peu plus positive. Comme moi, ce sont souvent des gens à qui on a demandé de se taire à l’école.

« Emmanuel 2 » se moque de votre rapport au temps qui passe. Quel avantage trouvez-vous au fait de vieillir ?

Plus jeune, j’étais très premier degré. Aujourd’hui, je suis beaucoup plus à l’aise et l’expérience de la vie me fait rire. Surtout, je m’accepte mieux. C’est très important de ne pas se laisser guider par son ego. On parle beaucoup de cela dans mes séances de coaching.

Un plaisir en tournée ?

J’adore aller au cinéma. Je vais souvent me trouver une petite salle près du lieu où je joue. C’est trop sympa d’observer les gens dans leur ville. On voit comment ils vivent la séance et on découvre leurs petites habitudes. Récemment, j’ai vu Le Règne animal, j’ai été complètement embarqué puis je suis reparti avec mon petit bout de film dans la tête.

Vous faites partie depuis 2008 du doublage de « Kung-Fu Panda » : cet univers vous rend toujours heureux ?

C’est un véritable cadeau du patron là-haut. J’étais complètement dingue de toutes les voix de mon enfance. Ce sont elles qui ont construit mon amour du cinéma de divertissement. Et maintenant, je suis à mon tour une voix pour les enfants qui ont l’âge de ma fille. En plus, je double un panda qui mange des raviolis !

Qu’est-ce que vous aimez faire quand vous n’êtes pas sur scène ?

En bon vivant, je cuisine. Ce qui fait de moi un faux boomer, finalement, c’est que je reste curieux, ouvert à l’idée de tester des choses. Donc, ma cuisine est souvent improvisée. Mais ma fille aime ce que je sais faire, comme les plats de La Réunion. Un rougail, par exemple.

Manu Payet : « Je suis capable de perdre mes clefs vingt fois dans la semaine, mais une mélodie ne me sort jamais de la tête ! »

Manu Payet : « Je suis capable de perdre mes clefs vingt fois dans la semaine, mais une mélodie ne me sort jamais de la tête ! »Martin Colombet

Que préférez-vous dans votre culture réunionnaise ?

Je crois que notre population est un joli exemple du vivre ensemble. Je suis abonné à la chaîne Réunion La Première et j’ai reçu une notification : « comment manger équilibré pendant le ramadan ». C’est merveilleux de voir à quel point ce sont des choses intégrées au quotidien même de ceux que ça ne concerne pas. Il y a de la place dans la vie des gens pour ceux d’en face !

Votre spectacle s’ouvre et se conclut en musique. C’est un vrai plaisir pour vous ?

J’aurais voulu faire de la musique, mais au lieu de me demander pourquoi je ne suis pas une rock star, j’écoute les autres. Ce n’est même pas quelque chose que j’aime faire, c’est quelque chose qui se fait malgré moi. Je suis capable de perdre mes clefs vingt fois dans la semaine, mais une mélodie ne me sort jamais de la tête. Je casse les pieds au monde entier pour avoir des places pour les 20 ans d’Arcade Fire. J’assume adorer Harry Styles. Ça fait plaisir de voir autant de talent chez quelqu’un.

Là, tout de suite, qu’est-ce qui vous ferait le plus plaisir ?

Pouvoir parler à mon père, qui est décédé en 2007. Je pense qu’on se dirait des choses qui nous apaiseraient l’un l’autre, maintenant qu’il a goûté à l’au-delà et moi à l’absence.

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