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Pour Gabriel Attal, une déclaration de politique générale percutée par la crise agricole

Écrit par le 29 janvier 2024


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Des autoroutes (A6, A10, A1, A13…) bloquées à quelques dizaines de kilomètres de Paris, le marché de Rungis barricadé par les forces de l’ordre et des agriculteurs toujours aussi déterminés… Si Gabriel Attal espérait avoir calmé le jeu à la veille de sa déclaration de politique générale, prévue ce mardi, c’est raté. Les annonces faites en Haute-Garonne vendredi dernier par le Premier ministre, suivies par un nouveau déplacement dimanche en Indre-et-Loire , n’ont pas eu les effets escomptés.

Bien au contraire : la mobilisation des agriculteurs reste forte et, surtout, de plus en plus visible, avec notamment la mise en oeuvre du « blocus » de Paris et de plusieurs grandes villes depuis ce lundi après-midi, même s’il ne s’agit pas d’un véritable blocus à ce stade. Selon la gendarmerie, 30 départements sont touchés et 16 autoroutes concernées. Les agriculteurs disent qu’ils sont prêts à rester le temps qu’il faudra, encouragés par leur nombre, leur détermination et le soutien massif de l’opinion.

Annonces dès mardi

L’exécutif bascule en gestion de crise. Avant le Conseil des ministres, avancé à ce lundi après-midi en raison de la visite d’Etat d’Emmanuel Macron en Suède, le chef de l’Etat a tenu à l’Elysée un « point de situation » avec les ministres concernés : outre Gabriel Attal, étaient présents Marc Fesneau (Agriculture), Bruno Le Maire (Economie) et Gérald Darmanin (Intérieur).

En fin d’après-midi, Gabriel Attal a reçu à Matignon le leader de la FNSEA, Arnaud Rousseau, et celui des Jeunes Agriculteurs, Arnaud Gaillot. « Notre objectif n’est pas de pourrir la vie des Français, il est de mettre la pression sur le gouvernement pour que rapidement on trouve des solutions de sortie de crise », a rappelé le premier sur RTL.

Ce lundi matin sur France 2, Marc Fesneau avait promis des « nouvelles mesures » dans les 48 heures. Tout s’est accéléré dans la journée, au fur et à mesure que les blocages s’installaient. « Elles seront prises dès demain », a indiqué la porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot, à l’issue du Conseil des ministres. La crise agricole sera bien évidemment au menu de la déclaration de politique générale de Gabriel Attal, avec des annonces au programme du discours.

Aubaine pour les oppositions

« De l’action, de l’action, de l’action », avait promis le nouveau Premier ministre au lendemain de son arrivée à Matignon, il y a trois semaines. Il se retrouve aujourd’hui au pied du mur. La multitude d’entretiens qu’il a menés à son arrivée est venue se heurter sur l’urgence d’une crise venue de loin et dont la résolution prendra du temps. Un premier constat : les annonces de vendredi dernier – comme la fin de la hausse de la fiscalité du GNR … – sont loin d’avoir été suffisantes. « Il a été nommé, ainsi que son gouvernement, pour faire face aux crises », rappelle-t-on à l’Elysée.

Entre un déplacement en Inde la semaine dernière, sa visite d’Etat en Suède et un Conseil européen dans les prochains jours, Emmanuel Macron reste en surplomb : s’il échange quotidiennement avec son Premier ministre, le chef de l’Etat ne s’exprime pas publiquement sur la crise agricole. La question n’en sera pas moins au menu du Conseil européen de la fin de la semaine. Emmanuel Macron doit s’entretenir jeudi avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

Le télescopage entre la crise du monde agricole et le moment fort que constitue la déclaration de politique générale d’un nouveau Premier ministre n’en est pas moins une mauvaise nouvelle pour Gabriel Attal. « Il s’expose beaucoup sur la crise agricole donc si elle dure, cela sera de sa faute », note un conseiller.

Pour les oppositions, qui attendent de pied ferme le nouveau locataire de Matignon avant de se prononcer sur une motion de censure qui sera déposée par La France insoumise (LFI), cette colère du monde agricole est une aubaine. Marine Le Pen a diffusé une vidéo dans laquelle elle accompagne un agriculteur dans son tracteur, LFI mise une fois de plus sur une extension du conflit à d’autres secteurs.

Travail, santé, école, logement ou encore transition écologique

Le discours de Gabriel Attal au Palais-Bourbon vient deux semaines après la conférence de presse d’Emmanuel Macron , au cours de laquelle il avait fixé le « cap » pour les trois années qui lui restent de son quinquennat. La crise agricole ne sera pas la seule au menu de son intervention, mais elle la dominera largement, même si Gabriel Attal doit aussi évoquer ses priorités pour le travail, la santé, l’école, le logement ou encore la transition écologique.

« La bonne nouvelle pour Gabriel Attal est qu’il arrive avec une cote de confiance élevée auprès des Français et qu’il n’est pas vu comme le responsable de la crise. Ce qui sera compliqué pour lui sera l’absence de majorité à l’Assemblée nationale, à laquelle se rajoute cette crise agricole qui n’a de réponses ni faciles ni immédiates. Son enjeu est de proposer un contenu politique fort pour sa déclaration de politique générale », estime de son côté Jean-Daniel Lévy, directeur délégué d’Harris Interactive.

La nomination du reste du gouvernement est attendue dans la foulée, mais l’exécutif évoque plutôt le début de la semaine prochaine pour cette échéance. La crise agricole passe avant tout le reste.

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