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Quais du Polar : Davide Longo, lauréat du prix Le Point du polar européen

Écrit par le 5 avril 2024


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« Les jeunes fauves », le deuxième tome de sa trilogie italienne, vient tout juste de sortir le 3 avril, mais c’est pour son premier opus, « L’Affaire Bramard », publié en début d’année aux éditions du Masque, que Davide Longo est récompensé dans le cadre du la vingtième édition du festival Quais du Polar à Lyon. Le quinquagénaire de Carmagnole est le lauréat 2024 du prix Le Point du polar européen.

Professeur, réalisateur de documentaires, auteur de pièces radiophoniques et de théâtre, de livres pour enfants et de livres d’art et désormais « polardeux », il a été choisi parmi huit finalistes par un jury présidé cette année par Jean-Louis Debré, ancien président du Conseil constitutionnel et lui-même auteur de polars. Celui que la Repubblica surnomme le « Cormac McCarthy italien » pour sa capacité à créer des atmosphères particulièrement nébuleuses succède à des auteurs aussi prestigieux que les Français Hervé Le Corre, Olivier Norek, Hannelore Cayre et Jacky Schwartzmann, les Britanniques Tim Willocks et Abir Mukherjee ou le Croate Jurica Pavicic.

Les lecteurs français ont découvert début février ses personnages cabossés par la vie, Corso Bramard et Vincenzo Arcapiane, tous deux commissaires à Turin. Le premier, véritable héros du premier tome de la trilogie, est un personnage solitaire et introverti, aux tendances presque suicidaires lorsqu’il s’aventure sur les pics montagneux. Il y a vingt ans, il a été le plus jeune commissaire d’Italie et s’est distingué par ses intuitions proches de la voyance. L’enlèvement et le meurtre de sa femme Michelle et de sa petite fille Martina par le tueur en série qu’il traquait ont fait basculer son existence.

Les belles endormies versus Millénium

Retiré dans une vieille maison délabrée dans les collines et prof dans un lycée rural, il ne fait pas d’efforts pour recoller avec la vie. Le nouveau message, inspiré d’une chanson de Leonard Cohen, que lui envoie le meurtrier lui fait l’effet d’un électrochoc. Voilà Bramard à nouveau en chasse, secondé par une jeune flic, Isa, aussi rebelle que perspicace. Une alliance improbable se noue entre ces personnalités dissemblables. Il relit avec délice « Les belles endormies » de Kawabata quand elle ne jure que par « Millénium » de Stieg Larsson, attirée par la personnalité de Lisbeth Salander à laquelle elle aimerait ressembler.

Si on retrouve Bramard et Isa dans les « Jeunes Fauves », c’est surtout Arcadipane qui tient le rôle principal dans le nouveau livre de l’auteur de « L’homme vertical ». Le commissaire qui a mis quarante ans à tenter de devenir un bon flic et un bon mari, est en pleine crise existentielle depuis qu’il a découvert les os de bras et de jambes, les crânes et les vestiges de colonnes vertébrales d’une douzaine de personnes dans un chantier ferroviaire près de Turin. Il tente désespérément de comprendre les raisons du massacre et de trouver une explication à l’horreur. De vieilles histoires de partisans, de fascistes et de règlements de comptes liés à la guerre refont surface, dans la meilleure tradition du « giallo » italien dont Davide Longo est désormais une voix qui compte…

L’affaire Bramard, Traduit de l’italien par Marianne Faurobert, Editions du Masque, 288 pages, 21,90 euros.

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