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Relaxé, François Bayrou veut revenir au centre du jeu

Écrit par le 5 février 2024


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C’est « un poids en moins », une « épée de Damoclès qui disparaît », un « soulagement » – sous réserve qu’il n’y ait pas appel du Parquet. Voilà les mots qu’utilisaient ce lundi les soutiens de François Bayrou après sa relaxe dans l’affaire des assistants parlementaires du Modem , pour laquelle le parti ainsi que cinq anciens eurodéputés ont été condamnés.

« C’est un cauchemar de sept années qui vient de s’achever par une décision sans contestation du tribunal », a lâché après le verdict un François Bayrou ému mais visiblement combatif et bien décidé à le montrer. Lui qui après une certaine diète médiatique – si ce n’est pour faire savoir ses interrogations sur l’expérience de Gabriel Attal ou son agacement sur une tonalité « RPR » du gouvernement – a choisi de s’exprimer dans la foulée au « 20 Heures » de France 2.

Libéré

Le président du Modem, relaxé « au bénéfice du doute », a voulu souligner dans la décision du tribunal qu’il n’y a « jamais eu de système, pas eu d’enrichissement personnel, pas de responsabilité de ma part ». Avant toutefois de pointer, « un gâchis politique, financier très important ». « Mais le plus important, c’est le gâchis humain, il y a des gens qui en sont morts », a-t-il encore ajouté, la voix étranglée, avec en tête sa complice Marielle de Sarnez, décédée en janvier 2021.

« A titre personnel, j’ai du mal à sauter de joie après ces sept longues années, reconnaît Maud Gatel, secrétaire générale du Modem. Mais François Bayrou était empêché depuis sept ans, quand vous avez un horizon bouché, cela ne permet pas de faire tout ce que l’on souhaite. Là, il est libéré. Cela change quand même beaucoup de choses. » Voilà en tout cas de quoi lever ce qui hypothéquait jusqu’ici son avenir politique. « Il ne va pas passer de la nuit au jour, tempère une proche. Mais tout reste ouvert pour la suite. »

La suite ? François Bayrou, sourire aux lèvres, a balayé à sa sortie du tribunal toute question sur son destin personnel et les hypothèses qui bruissent sur une possible arrivée au gouvernement pour remplacer, à l’Education nationale, la Jeunesse et les Sports, Amélie Oudéa-Castéra empêtrée dans les polémiques .

« On va attendre quelques heures avant de réfléchir à cet avenir », a coupé François Bayrou, tout en soulignant ce qu’il y « avait d’injustice dans ces sept années », lui qui avait dû quitter à l’été 2017 le poste de garde des Sceaux et ce que « cela a coûté à un courant politique majeur », qui avait alors aussi perdu le portefeuille des Armées et celui des Affaires européennes. « Ce qui compte, c’est l’engagement et la mission », a-t-il éludé, ne se fermant aucune porte.

Frustré de ne pas avoir pu être aux manettes

« Il reprend de la force », observe un cadre de la majorité, non sans un brin d’inquiétude. « ll va vouloir qu’il y ait un avant et un après », renchérit un conseiller de l’exécutif. « Il est frustré depuis sept ans de ne plus gouverner, il a été profondément malheureux depuis sept ans de ne pas avoir pu être aux manettes à côté du président de la République qu’il a largement contribué à faire élire », observe un très proche d’Emmanuel Macron. Et ce proche d’imaginer François Bayrou revenir à l’Education nationale : « Ce serait ainsi un pilier de sa majorité, empêché, qui reviendrait au premier rang. »

« C’était un bruit, un poisson lancé pour voir s’il vole, c’est devenu une hypothèse », assure un soutien du Haut Commissaire au Plan. « Dans un deuxième quinquennat, pour garder de l’influence, soit on soutient et on se prépare pour le coup d’après, soit on rentre dans la mêlée, action publique à la clé, et on montre ce que l’on sait faire, poursuit le même. Le caractère de François Bayrou est plutôt d’entrer dans la danse ». Ou du moins de montrer qu’il peut toujours peser sur la suite.

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