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Santé : vers un meilleur remboursement des consultations de « psy »

Écrit par le 1 février 2024


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Les consultations chez le psychologue pourraient bientôt coûter moins cher aux Français. Confronté à une explosion des problèmes de santé mentale, Gabriel Attal a promis mardi « d’augmenter le tarif de la consultation remboursée » chez le « psy » pour « limiter au maximum le reste à charge pour les jeunes patients et leurs familles ».

Aujourd’hui et depuis le printemps 2022, les personnes de plus de trois ans souffrant de problèmes psychologiques « d’intensité légère à modérée » peuvent bénéficier de 8 séances chez le psychologue en partie remboursées par l’Assurance Maladie. Après près avoir obtenu le feu vert de leur médecin et à condition de s’adresser à un professionnel référencé par la Sécurité sociale.

Accès direct

Baptisé « Mon soutien psy » ou « Mon parcours Psy », ce dispositif « partait d’une bonne intention mais il n’a pas donné les résultats escomptés », a estimé le Premier ministre, lors de sa déclaration de politique générale à l’Assemblée mardi. D’où la promesse de l’exécutif de le rénover de « fond en comble ».

« Pour lever tous les verrous, nous permettrons aussi aux jeunes d’avoir accès directement à un psychologue sans passer par un médecin », a lancé Gabriel Attal. Interrogé, le gouvernement indique que ces nouvelles modalités de prise en charge ne devraient concerner que les élèves et les étudiants. Il ne livre guère plus de détails pour le moment.

Ces annonces ont été bien accueillies par les professionnels intéressés. « Nous saluons cette prise de conscience de l’inadéquation de Mon soutien psy », a réagi le Syndicat national des psychologues (SNP). « Le dispositif ne fonctionne pas, on l’avait indiqué depuis le départ », complète Jérôme Maillé du SNP.

Quelque 145.000 Français avaient bénéficié du système en mai, soit un peu plus d’un an après son lancement, selon l’Assurance Maladie. Cependant, un peu plus 2.300 psychologues seulement participaient au dispositif à cette date, sur une population de quelque 27.000 professionnels exerçant en libéral, d’après le SNP. De quoi limiter l’accès à des consultations remboursées.

Pas assez intéressant financièrement

« Le dispositif n’est pas suffisamment attractif financièrement pour les psychologues », dénonçaient des députés de la commission des Affaires sociales en juin. Le prix de la consultation imposé par la Sécurité sociale est de 40 euros pour la première séance et 30 euros pour les suivantes (dont 60 % remboursés par la Sécurité sociale). Or, le prix moyen d’une consultation classique évoluerait plutôt entre 50 et 70 euros aujourd’hui.

Résultat : pour faire bénéficier leurs patients d’un remboursement, les psychologues seraient amenés à revoir leurs tarifs en baisse. Et à augmenter le nombre de consultations pour s’y retrouver financièrement. « On ne peut pas, si on veut faire un travail de qualité, recevoir un nombre très important de patients dans une journée de travail », alerte Jérôme Maillé du SNP.

Encore « dans l’expectative », celui-ci salue le fait qu’il ne serait plus obligatoire de passer par un médecin. Une démarche qui, selon le syndicat, dissuade les personnes en souffrance d’essayer d’obtenir des consultations remboursées. « S’il n’y a pas de coordination [entre le psychologue et le médecin] cela peut être un non-sens et préjudiciable au patient lui-même », précise Jean-Marcel Mourgues, vice-président du Conseil national de l’Ordre des médecins.

Un constat est en tout cas consensuel : les troubles de santé mentale chez les Français, notamment les plus jeunes, sont très importants depuis la crise du Covid, mais le secteur de la santé mentale est en crise, sur fond de manque de professionnels. D’où l’importance pour le syndicat des psychologues de lancer une « réflexion plus globale portant sur l’ensemble du système de soins psychiques ».

Les centres médico-psychologiques, des structures publiques censées être clés pour la prise en charge des problèmes psychiques « sont saturés depuis de trop nombreuses années, il faut attendre un premier rendez-vous plusieurs mois, voire plus d’un an », alertaient les députés spécialistes des affaires sociales en juin. « Mon parcours psy ne saurait demeurer l’arbre qui cache la forêt, largement sinistrée, que constitue le système public de la santé mentale », concluaient-ils.

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