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Une voix de la France

Écrit par le 5 avril 2024


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Hier avec le Guinéen Mory Kanté et la Capverdienne Césaria Evora, plus récemment avec le Sénégalais Youssou N’Dour et le groupe ivoirien Magic System, aujourd’hui avec les stars nigérianes de l’afrobeats, les musiques africaines ne cessent de marquer d’une empreinte profonde la culture populaire internationale. Le succès planétaire que connaissent des artistes comme Burna Boy, Rema ou Ayra Starr, est, pour partie, issu de cette même veine qu’est la transmission orale de traditions et d’identités. Cependant, si ces héritiers, urbains et contemporains, des griots d’Afrique noire grimpent aussi vite dans les charts, c’est que leur genre musical vient à point nommé prendre le relais du rap, usé et usant à force de trop souvent magnifier la violence et de rabaisser les femmes.

Musique de célébration, pleine d’énergie positive et fusionnelle par nature, l’afrobeats est dans l’air du temps, raconte Anaïs Moutot depuis Lagos. Sa force d’attraction est telle que les pop stars occidentales multiplient les collaborations avec les artistes nigérians. Aya Nakamura vient de sortir, en duo avec Ayra Starr, un remix de son single Hypé ? Triomphe assuré, dont il convient de se réjouir. Car la reine du R’n’B aux 6 milliards de streams est une ambassadrice du soft power français.

Pressentie pour interpréter une chanson d’Edith Piaf lors de la cérémonie de lancement des JO, le 24 juillet, elle essuie une campagne aux relents racistes à peu près comparable à celle qui avait accueilli, en 1989, le choix de Jessye Norman, par Jack Lang, pour chanter la Marseillaise, enveloppée dans un drapeau tricolore, lors du bicentenaire de la Révolution française. D’accord, Aya Nakamura n’est pas Jessye Norman, mais comme Piaf il y a quatre-vingts ans, elle est la voix d’une France actuelle. Et si l’on pouvait éviter cette fois de montrer à la planète, comme en ouverture de la dernière Coupe du monde de rugby, les clichés d’un pays qui n’existe plus, ce serait un progrès.

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