Vin : la mode est au rouge clair

C’est déjà une tendance, presque une mode. Alors que les vrais rouges sont à la peine, des rouges clairs émergent. A Bordeaux, bien sûr, où ils sont nés. Au XII^e siècle, lorsque l’Aquitaine était anglaise, les vins qui étaient exportés outre-Manche étaient des vins peu extraits et fruités dont la consommation était rapide. Ces « clarets », moins produits après la guerre de Cent Ans, seront relancés par Emile Peynaud, père de l’oenologie moderne, au début des années 1950. Celui-ci créa en effet à l’époque un « clairet » avec la cave de Quinsac, qui continue à en produire aujourd’hui. Bien que marginale, cette tradition du clairet est maintenue depuis des années par des vignerons fiers de perpétuer cet héritage. François Despagne, dont la famille est vigneronne à Saint-Emilion depuis le XVII^e siècle, vient ainsi d’en produire un qu’il a baptisé « Heritage Vinum Clarum » et qui arbore comme un clin d’oeil l’étiquette historique du ch âteau Grand Corbin-Despagne.

Ni rouge, ni rosé