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Assurance-chômage : Gabriel Attal veut réduire la durée d’indemnisation

Écrit par le 27 mars 2024


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La totalité du gouvernement rassemblé ce mercredi matin pour un séminaire sur le « travail ». Dans la foulée, le Premier ministre Gabriel Attal sur le plateau du « Journal de 20 heures » de TF1 sur ce thème qui constitue le « fil rouge » de la politique d’Emmanuel Macron depuis 2017, avec l’objectif de plein-emploi en 2027. Et un mantra martelé par Matignon : « Répondre aux inquiétudes des classes moyennes et faire en sorte que ceux qui travaillent gagnent plus que ceux qui ne travaillent pas ».

Voilà pour les images et le message que voulait faire passer le chef du gouvernement sur TF1, à un moment grave pour les finances publiques, avec un déficit 2023 à 5,5 % du PIB au lieu de 4,9 % prévu par Bercy. « La situation est sérieuse », a-t-il reconnu, du fait de recettes inférieures aux attentes. Des propositions d’économies pour le budget 2025 seront faites, mais seulement fin juin, après les élections européennes , a-t-il annoncé. « Nous gardons l’objectif de passer sous les 3 % de déficit en 2027 », a-t-il réitéré.

Impôts : « deux lignes rouges »

Faudra-t-il, pour y parvenir, recourir à des hausses d’impôts ? Gabriel Attal a été moins catégorique que son ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, affirmant « avoir deux lignes rouges » : « Ne pas augmenter les impôts des classes moyennes des Français qui travaillent ou des Français qui ont travaillé toute leur vie et qui gagnent toujours un peu trop pour avoir des aides mais jamais assez pour pouvoir s’en sortir convenablement tout seuls », mais aussi ne pas toucher à la fiscalité de « ce qui permet de financer le travail des Français ».

Le Premier ministre a rappelé ne « jamais (avoir) eu de dogme sur le sujet » des superprofits, se disant prêt à durcir la taxe qui pèse sur les producteurs d’énergie , et qui a très peu rapporté jusqu’à présent. Sur l’imposition des plus fortunés, il a dit « attendre de voir des propositions crédibles », soulignant que les plus riches étaient déjà plus taxés en France qu’à l’étranger.

Si Matignon vante les 2,5 millions de créations de postes depuis 2017, le taux de chômage à 7,5 % ou encore le développement de l’apprentissage, il faut aller plus loin sur « l’incitation au retour au travail », quand l’Allemagne connaît un taux de chômage de 3,1 % et la Belgique de 5,5 %. « Travailler tous et travailler mieux », c’était, a-t-il assuré comme un slogan, l’objet du séminaire qui s’est aussi penché sur « les nouvelles attentes » par rapport à l’organisation du travail et sur la « désmicardisation ».

Mais sur l’aspect « incitation », si la question de certains fonctionnaires qui font encore moins de 35 heures ou celle de l’absentéisme ont été abordées durant le séminaire, le volet majeur reste avant tout celui de l’assurance-chômage.

Unédic : nouvelle négociation

Là, Gabriel Attal a confirmé sa volonté d’aller plus loin dans la réforme des règles d’indemnisation . La majorité a pourtant beaucoup changé les choses depuis 2017 : la réforme de 2021 a revu le mode calcul de l’allocation, augmenté le nombre de mois nécessaires pour être couvert et instauré une dégressivité pour les hauts salaires. Celle de 2023 a introduit une modulation de la durée d’indemnisation en fonction de la conjoncture (contracyclicité).

Seulement voilà, estime-t-on à Matignon, le résultat reste « relativement décalé », un euphémisme pour dire que les règles sont encore jugées trop généreuses. Qui plus est, le contexte économique s’étant dégradé, les recettes de l’Unédic aussi. Il y a donc lieu de demander aux partenaires sociaux de retourner négocier une nouvelle convention Unédic, alors qu’ils viennent juste d’ en négocier une en novembre dernier . « Oui, il y aura une réforme de l’assurance-chômage cette année », a confirmé Gabriel Attal.

Les conditions d’éligibilité, la réduction de la durée d’indemnisation – « de plusieurs mois mais pas en dessous de 12 mois » contre 18 mois aujourd’hui, a précisé Gabriel Attal, et celle du montant de l’indemnisation et sa dégressivité pourraient aussi être durcis dans le futur document de cadrage. « Cette dernière piste n’a pas ma préférence », a-t-il fait savoir.

Dans le scénario envisagé, la convention Unédic en question sera bien mise en oeuvre avec son avenant sur les seniors (recul de deux ans des bornes d’âge donnant lieu à indemnisation plus longue en conséquence de la réforme des retraites). A condition que les partenaires sociaux aboutissent à un accord le 8 avril sur les parcours professionnels ( les deux sujets sont liés ).

Baisse de cotisation patronale en cause

Sauf que sa durée de vie s’annonce courte : Matignon enverra un nouveau document de cadrage aux partenaires sociaux cet été pour une mise en oeuvre cet automne, quitte à leur demander de se renier en partie. Si l’exécutif juge que l’avenant seniors est conforme à ce qu’il attend, d’autres mesures, en revanche, n’emportent pas son assentiment. C’est le cas de la réduction des conditions d’éligibilité pour les primo-entrants sur le marché du travail -cinq mois au lieu de six.

La baisse de la cotisation patronale d’assurance-chômage de 0,05 point qui privera l’Unédic de 1,5 milliard de recettes entre 2024 et 2027, est elle aussi exclue. « Est-ce vraiment le bon moment ? », se demande-t-on dans l’entourage du Premier ministre.

« Trop d’accidents au travail »

En revanche, manière de contrebalancer le tour de vis à venir sur l’assurance-chômage, le Premier ministre a assuré vouloir « mieux prévenir les accidents au travail » et « améliorer la qualité de vie au travail ». « On a trop d’accidents au travail en France, on a trop de Français qui meurent au travail », a insisté Gabriel Attal, évoquant notamment la statistique de « deux » morts par jour, faisant de la France une mauvaise élève de l’Union européenne.

Pour améliorer la situation, le chef du gouvernement prévoit une conférence des parties prenantes afin de « réunir l’ensemble des partenaires, des partenaires sociaux, les élus, les parlementaires pour qu’il y ait une grande initiative prise sur ce sujet ».

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