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Cannes 2024 : Hollywood revient | Les Echos

Écrit par le 11 avril 2024


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« Nous fêterons nos noces de coton, a lancé Iris Knobloch en se tournant vers Thierry Frémaux, c’est une matière douce, mais solide ». La Présidente du festival de Cannes présentait ce jeudi matin à Paris sa seconde sélection qui est aussi la 23e de son Délégué Général.

Diplomatiquement, les premiers mots de la présidente posaient les enjeux : définir la place de la tour cannoise sur l’échiquier du cinéma mondial. En rappelant d’entrée que neuf films de la sélection 2023 avaient totalisé 26 nominations aux Oscars et que trois statues avaient même été remportées par des oeuvres dévoilées en mai dernier sur la Croisette, Knobloch rassurait les studios : Cannes reste un excellent tremplin pour faire d’un film un prétendant au titre convoité d’ « Academy Award Winner ».

Les films vainqueurs en question étaient cependant français (« Anatomie d’une chute ») ou britannique et tourné en allemand (« La zone d’intérêt »). Plus loin en arrière, c’est une palme coréenne, « Parasite », qui avait décroché l’Oscar en 2020.

Thierry Frémaux et Iris Knobloch annonçaient à Paris la sélection du 77e festival de Cannes.

Thierry Frémaux et Iris Knobloch annonçaient à Paris la sélection du 77e festival de Cannes.Sarah Meyssonnier/Reuters

Car ces dernières années, à Cannes, les grands films américains ont préféré les présentations de gala sans risque à une compétition prestigieuse mais réputée impitoyable. La dernière palme américaine remonte à 2011 avec « The Tree of Life » de Terrence Malick. Depuis, la rivale Venise a sacré « Joker » de Todd Phillips en 2019, « Nomadland » de Chloé Zhao en 2020, le documentaire de Laura Poitras « Toute la beauté et le sang versé » en 2022, et l’an passé « Pauvres Créatures » de Yorgos Lanthimos. Pendant combien de temps le plus international des cinémas allait-il continuer à contourner le plus important des festivals internationaux ?

Le retour du Parrain

Dévoilée par Thierry Frémaux, la sélection 2024 semble tourner une page : en cette année où le jury est présidé par la réalisatrice de « Barbie » Greta Gerwig, Hollywood est de retour.

A commencer par Francis Ford Coppola. L’auteur du « Parrain » s’aligne dans la compétition avec « Megalopolis », un film de science-fiction monumental qui met en scène Adam Driver en architecte du futur dans un monde corrompu. A 85 ans, Coppola revient avec un cinéma plus grand que nature et à un projet à haut risque. L’an passé, avec « Killers of the flower moon », son contemporain Martin Scorsese avait emprunté la voie sans risque de la présentation hors compétition. Mais Coppola, lui, caresse un but à peine secret : en remportant le prix suprême, il deviendrait le premier cinéaste de l’histoire à glaner trois Palmes d’or, après « Conversation secrète » en 1974 et « Apocalypse Now » en 1979.

Plus discrètement, on note aussi le retour de Paul Schrader. Le scénariste de « Taxi Driver » et réalisateur de « Blue Collar » (1978) ou « Mishima » (1985) a traversé un long passage à vide au début du millénaire. Revenu au meilleur de son art depuis 2017 et « Sur le chemin de la rédemption », Shrader présentera « Oh, Canada » qu’il a coécrit avec Russell Banks. Il met en scène Uma Thurman et marque la réunion du cinéaste avec Richard Gere, 44 ans après « American Gigolo » !

Parmi les autres films américains de la compétition, plusieurs sont signés par des étrangers. « Kinds of Kindness » voit ainsi, dans la foulée de « Pauvres Créatures », le cinéaste grec Yorgos Lanthimos retrouver son actrice Emma Stone et Margaret Qualley .

Qualley devrait rester un moment sur la Croisette puisqu’elle est aussi à l’affiche de « The Substance », un film d’horreur de la réalisatrice française Coralie Fargeat, avec également Demi Moore.

De Mad Max à Mastroianni

Ali Abbasi, cinéaste danois né à Téhéran explore quant à lui, avec « The Apprentice » les années 1970 de Donald Trump. Sean Baker, l’une des voix du cinéma indépendant américain (« Red Rocket », « The Florida Project ») présentera « Anora » qui met notamment en scène la star russe Youri Borissov, vu à Cannes dans « Compartiment n° 6 » en 2021.

Cette sélection américaine se complète, hors compétition, par le premier volet de « Horizon » un western fleuve de et avec Kevin Costner, ou encore avec le nouveau chapitre de « Mad Max », toujours mis en scène par George Miller avec Anya Taylor-Joy dans le rôle-titre de « Furiosa ». Enfin, un prix d’honneur sera décerné au père de « Star Wars », George Lucas.

La sélection française témoigne d’une diversité de genres et d’inspirations : « Marcello Mio » de Christophe Honoré propose une évocation de Marcello Mastroianni à travers un voyage de sa fille Chiara en Italie, avec aussi Catherine Deneuve. « Diamant Brut » est un premier film d’Agathe Riedinger situé dans le sud de la France mais que Thierry Frémaux place dans la veine belge du cinéma des frères Dardenne.

A l’autre bout du spectre du cinéma français trônera « L’amour ouf », qui marque le retour de Gilles Lellouche derrière la caméra, six ans après « Le grand bain », avec François Civil , Adèle Exarchopoulos, Alain Chabat, Benoît Poelvoorde, Vincent Lacoste… ou encore Raphael Quenard qui est également à l’affiche du film d’ouverture, « Le Deuxième Acte » de Quentin Dupieux.

Mais le film qui aiguise le plus la curiosité reste encore « Emilia Perez ». Le nouveau Jacques Audiard s’annonce comme une comédie musicale située dans les cartels de la drogue avec Zoe Saldana, Selena Gomez et Edgar Ramirez. On a déjà vu, par le passé, danser Aki Kaurismäki ou Nanni Moretti sur le tapis rouge. Jacques Audiard osera-t-il un mambo ?

La compétition officielle

THE APPRENTICE

Ali Abbasi

MOTEL DESTINO

Karim Aïnouz

BIRD

Andrea Arnold

EMILIA PEREZ

Jacques Audiard

ANORA

Sean Baker

MEGALOPOLIS

Francis Ford Coppola

THE SHROUDS

David Cronenberg

THE SUBSTANCE

Coralie Fargeat

GRAND TOUR

Miguel Gomes

MARCELLO MIO

Christophe Honoré

FENG LIU YI DAI (CAUGHT BY THE TIDES)

Jia Zhang-Ke

ALL WE IMAGINE AS LIGHT

Payal Kapadia

KINDS OF KINDNESS

Yórgos Lánthimos

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