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EXCLUSIF Le Maire : le message qui a mis le feu

Écrit par le 9 avril 2024


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Certains ont le blues du dimanche soir, d’autres des envies de transgression. Ce week-end dernier, Bruno Le Maire est de ces derniers. En fin de journée, son conseiller parlementaire envoie un long message à une trentaine de parlementaires. « Le ministre plaide pour une loi de finances rectificatives », commence-t-il, avant de livrer arguments et calendrier : présentation en Conseil des ministres le 22 mai, examen à l’Assemblée après les élections européennes. « Les LR brandissent la motion de censure en menace pour que nous n’agissions pas », dit-il, en les invitant à « ne pas tomber dans le piège ».

Sitôt reçu, sitôt transféré à Emmanuel Macron et Gabriel Attal. Et pour cause, tous deux ont clairement fermé la porte, depuis le 20 mars, à une telle loi d’économies budgétaires. Trop anxiogène, selon le président qui préfère mettre l’ accent sur des réformes améliorant le quotidien des Français. Trop risqué politiquement pour le Premier ministre qui craint une motion de censure. Non, c’est non, pourquoi le ministre de l’Economie fait-il ce coup de pression ? C’est le début des interrogations.

Gabriel Attal, furieux, appelle lundi Bruno Le Maire qui se défausse sur son conseiller. Entre-temps, il a pourtant tenté lui-même de convaincre le rapporteur général du budget, Jean René Cazeneuve, et le président du groupe Horizons, Laurent Marcangeli de l’aider à rouvrir le dossier. Emmanuel Macron recadre sévèrement le ministre et le fait savoir. Et que fait Bruno Le Maire ?

Pas de quoi faire un drame

Rien. Il encaisse, et minimise. Arbitrage perdu, cela arrive et cela arrivera encore, il n’y a pas de quoi en faire un drame. La vie continue, Bercy communique ce mercredi sur la trajectoire budgétaire de la France, des économies seront travaillées dans la foulée, sans passer par une loi rectificative. Message cette fois bien reçu. Mais alors pourquoi avoir cédé à la pulsion du dimanche soir ? Ses camarades ministres se perdent en conjectures.

Voulait-il prendre acte d’un désaccord pour quitter le gouvernement et tracer un chemin présidentiel ? Et si oui, pourquoi ne pas avoir été jusqu’au bout ? « Il perd sur les deux tableaux », s’étonne un conseiller. Veut-il juste se différencier par petites touches, pour ne pas porter seul la responsabilité des déficits et en faire un jour un atout politique sur le mode « j’avais alerté » ? Peut-être mais le jeu alors est très dangereux.

Le fossé s’est creusé avec les deux têtes de l’exécutif qui peuvent être tentées, en cas de mauvais score aux élections européennes, de faire du ministre de l’Economie la victime expiatoire : il n’a pas su rassurer, il est donc responsable. Bruno Le Maire n’a pas qu’un problème budgétaire à gérer, il en a désormais un politique. Un gros.

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