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« La censure, c’est notre arme anti-impôts »

Écrit par le 10 avril 2024


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La « gestion calamiteuse des finances publiques du gouvernement doit être censurée », a récemment déclaré le président de LR, Eric Ciotti, dans une interview aux « Echos ». A la lueur du nouveau programme de stabilité, comptez-vous déposer une motion de censure à l’Assemblée ?

Cette situation n’est pas un simple accident comme le prétend Emmanuel Macron. Le chef de l’Etat est en plein déni ou bien refuse de dire la vérité à la veille des élections européennes. Et je ne parle pas d’hypothèses de croissance pour le moins loufoques. La difficulté structurelle de la France n’est pas « un problème de recettes » comme le dit le Président, mais bien un problème de dépenses. Ce n’est pas aux Français – particuliers et entreprises – de payer l’addition de la politique du chéquier. La réduction du déficit et le redressement des comptes publics ne peuvent passer que par des mesures d’économies et non pas des hausses d’impôts. C’est notre ligne rouge. La censure, c’est notre arme anti-impôts.

Le groupe LFI à l’Assemblée a annoncé mardi qu’il allait déposer une motion de censure en dénonçant l’absence de projet de loi de finances rectificatives (PLFR) ce qui reviendrait à contourner le Parlement. La voterez-vous ?

Compte tenu du trou budgétaire de cette année, près de 30 milliards, je vois mal le gouvernement s’en sortir en l’absence de débat devant la représentation nationale.

Vous n’êtes pas donc pas aussi catégorique qu’Eric Ciotti, votre président du parti ?

Eric Ciotti n’a jamais dit autre chose. Le sujet, c’est que les Français comprennent la gravité de la situation. Depuis 2017, le gouvernement a dépensé sans compter, en abusant des taux d’intérêt très bas. Nous avons été les seuls en Europe à faire ce choix irresponsable. Aujourd’hui que la fête est terminée, le pays est au pied du mur. Pour revenir à 3 % du déficit en 2027, c’est 70 milliards qu’il faut trouver. Comment en sommes-nous arrivés là ? C’est le sens de notre commission d’enquête parlementaire sur l’aggravation de la dette et son effet sur le pouvoir d’achat, que nous allons créer.

Le gouvernement dit vouloir taxer la rente. Vous y êtes hostile ?

Qu’est-ce que la rente ? Est-ce qu’il s’agit de remettre en cause la « flat tax », de jouer sur l’IFI ou de taxer davantage l’épargne sur l’assurance-vie ? La rente, dans la bouche de Gabriel Attal, c’est une hausse des impôts qui ne dit pas son nom pour régler le prétendu « problème de recettes ». Est-ce qu’il s’agit d’un plan caché avant les élections européennes ?

Après l’échec de la négociation entre les syndicats et le patronat sur l’emploi des seniors, le gouvernement va reprendre la main sur l’assurance-chômage et imposer un nouveau tour de vis. Y êtes-vous favorable ?

Oui, une nouvelle réforme de l’assurance-chômage est nécessaire mais elle ne doit pas servir à boucler les fins de mois de Bercy, ni à exonérer l’Etat de réaliser des économies. Le déficit de l’Etat c’est 173 milliards. L’Unédic était en excédent budgétaire de 4 milliards en 2023 avant que l’Etat ne lui fasse les poches. Après avoir soutenu la précédente réforme de l’assurance chômage, nous pensons, à LR, que la priorité repose aujourd’hui sur un allongement supplémentaire de la durée de cotisation. Il faut lutter contre les abus.

Concrètement, quelles mesures auraient vos faveurs ?

Nous serions prêts à envisager un allongement de 6 à 12 mois sur 24 mois de la durée de cotisation pour prétendre à une ouverture de droits. En revanche, nous nous opposerons à l’alignement de la durée d’indemnisation des chômeurs seniors sur celle des autres actifs. On fait ne fait pas exprès d’être au chômage à 60 ans. Il y aurait quelque chose d’inhumain à prétendre qu’il est aussi facile pour un senior de retrouver un emploi dans les mêmes délais et conditions qu’une personne en début de carrière.

D’autres pistes d’économies supplémentaires ?

Je vous renvoie au contre-budget des Républicains avec des propositions concrètes sur la réduction des dépenses. D’abord, sur le périmètre de l’Etat et de ses opérateurs, ensuite sur les aides dont bénéficient les clandestins et enfin sur la lutte contre la fraude sociale qui doit être musclée. Après avoir fait preuve de bonne volonté sur ce sujet, le gouvernement tarde trop. Il faut passer la seconde !

Le Premier ministre, Gabriel Attal, entame, ce mercredi, une visite de deux jours au Canada pour tenter de rassurer nos partenaires après le rejet par LR au Sénat de l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada (CETA). Vous n’êtes pas favorable au libre-échange ?

Nous sommes cohérents. En 2019, à l’Assemblée, nos députés avaient déjà voté contre la ratification de cet accord, qui est un mauvais accord. C’est un traité de libre-échange d’une autre époque initié en 2009 et conclu il y a 10 ans ! L’Europe ne peut pas importer ce qu’elle interdit de produire en Europe, en l’occurrence du boeuf aux farines animales.

Mais depuis l’entrée en vigueur de l’accord en 2017, l’Europe n’a quasiment pas importé de boeuf. N’est-ce pas un prétexte ?

Il est temps que la Commission européenne entende la volonté des Etats-membres de protéger leur agriculture et leur industrie en négociant des accords qui garantissent des conditions de production équitables. Regardez le Mercosur, Emmanuel Macron lui-même a compris qu’il devait faire volte-face.

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