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L’envolée du nombre de vacataires dans les universités dénoncée

Écrit par le 10 avril 2024


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C’est un chiffre choc. « Les vacataires représentent […] plus de 60 % des effectifs d’enseignants de l’enseignement supérieur et de la recherche », dénonce dans une note publiée ce mercredi le collectif Nos Services publics, qui revendique de « mettre au jour et agir contre les dysfonctionnements institutionnalisés de nos administrations ».

Ce groupe estime leur nombre à 167.000 pour l’année scolaire 2021-2022 sur l’ensemble des universités, un chiffre en hausse de 30 % en sept ans. A comparer aux 55.000 enseignants-chercheurs titulaires, 13.000 enseignants titulaires, et environ 20.000 enseignants contractuels.

Rémunérés « sous le SMIC »

La caractéristique de ces postes de contractuel est le faible nombre d’heures de travail : en 2020-2021, « on peut estimer la contribution des vacataires à l’enseignement supérieur à 5,6 millions d’heures équivalent-TD (25 % des heures de cours) », souligne le collectif. C’est à peu près la même proportion que la contribution des contractuels qui sont huit fois moins nombreux.

Faiblement rémunérés – « sous le SMIC, si on le rapporte au temps de travail effectif » -, la plupart des vacataires sont très souvent payés en retard et l’obligation de mensualiser la rémunération des enseignants vacataires entrée en vigueur en septembre 2022 « n’est toujours pas appliquée », car en réalité impossible à mettre en oeuvre, déplore le collectif.

Le lot commun de jeunes chercheurs en attente

L’impact négatif de la multiplication des vacataires sur le système d’enseignement supérieur est accru par leur profil. Ce statut, qui ne relève « ni du Code du travail ni du Code de la fonction publique », est le lot commun de nombre de jeunes chercheurs en attente d’une titularisation. Mais il y a peu de postes de titulaire et de contrats postdoctoraux, ce qui tend à prolonger « cette phase de transition parfois indéfiniment », enfermant durablement dans la précarité, dénonce le collectif, pointant le fait que cela contribue à « la perte d’attractivité des métiers de la recherche en France ».

S’y ajoute le fait, selon le collectif, que « l’usage généralisé de la vacation pour pallier les besoins de l’enseignement supérieur place la puissance publique aux marges de la légalité ». Il rappelle qu’en théorie, tout vacataire doit pouvoir justifier d’une autre activité à titre principal. Mais cela n’est jamais vérifié et c’est de moins en moins le cas. Certaines universités « demandent au vacataire de se déclarer autoentrepreneur pour contourner cette obligation », précise le collectif, qui parle d’un phénomène « d’ubérisation ».

Avantage purement budgétaire

Le nombre d’entreprises individuelles aurait ainsi été multiplié par six dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche depuis 2007-2008, années de création du statut d’autoentrepreneur d’une part et d’adoption de la loi d’autonomie des universités d’autre part.

La multiplication des vacations a, il est vrai, un avantage budgétaire direct pour les universités : cela n’entre pas dans le calcul des effectifs et permet donc « de satisfaire artificiellement les objectifs de limitation des emplois publics en faisant disparaître des postes du budget de l’Etat ».

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