En ce moment

Titre

Artiste

[qt-onairmini]

[qt-onairmini]


LR enfonce le clou sur le déficit public

Écrit par le 10 avril 2024


[ad_1]

Après les leçons de sérieux budgétaire à l’exécutif, les propositions économiques aux électeurs. En campagne pour les élections européennes de juin, LR organisait, mardi à Paris, sa « Nuit de l’économie » en présence des principaux dirigeants du parti, d’experts et de chefs d’entreprise. Une heureuse coïncidence – l’événement était prévu de longue date – pour la droite qui espère redorer son blason en dénonçant l’état « catastrophique » des finances publiques.

Après le fiasco de la réforme des retraites qui a vu LR se diviser à l’Assemblée nationale, l’annonce d’un déficit record, qui a atteint à 5,5 % du PIB l’an passé , lui permet de pilonner sans réserve l’exécutif. « Cette Nuit de l’économie tombe bien, elle tombe même à point nommé », s’est félicité, sur scène, le chef de file des sénateurs LR, Bruno Retailleau, avant de dénoncer une « paupérisation » et un « déclassement » de la France en raison du poids de sa dette publique.

Electeurs égarés

« On nous a beaucoup accusés d’être semblables à Emmanuel Macron alors que nous mènerions une politique économique et budgétaire très différente », a soutenu Geoffroy Didier, l’un des coordinateurs de cette série de tables rondes organisées dans le cadre des « Etats généraux de la droite ». Un exercice de refondation par les idées, lancé en juin 2023 par Eric Ciotti dans la foulée de son élection à la présidence du parti.

« Nous sommes le parti de ceux qui créent de la richesse. Il faut réussir à leur parler à nouveau, même à ceux qui se sont égarés chez Macron », a insisté Othman Nasrou, directeur de campagne de François-Xavier Bellamy, eurodéputé et tête de liste LR invité à conclure cette « Nuit de l’économie ».

Pour faire mieux, la droite s’appuie sur son logiciel libéral, en prenant soin de ne pas prononcer le mot « rigueur ». Après un contre-budget de 25 milliards d’économies présenté à l’automne dernier, Eric Ciotti a affirmé travailler à un hypothétique plan de 100 milliards d’euros de dépenses en moins. L’essentiel de l’effort devant porter sur une réduction drastique des dépenses sociales adossée à une profonde réforme de l’Etat et de la fonction publique .

Baisses d’impôts

« Quand le président de la République explique que c’est un problème de recettes, c’est insupportable », s’est agacé le rapporteur général du budget au Sénat, Jean-François Husson, alors qu’Emmanuel Macron a balayé l’idée, un temps envisagée par le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, d’un projet de loi de finance rectificatif (PLFR) réclamé par les oppositions.

La droite menée par Eric Ciotti promet aussi de lutter contre l’immigration, présentée comme une importante source d’économies supplémentaires. Une vision partagée avec le RN, qui en fait sa principale source d’économies budgétaires. Autre antienne de la dépense publique que LR a en partage avec l’extrême droite : la lutte contre la fraude sociale et fiscale , censée dégager les marges de manoeuvre suffisantes pour mener à bien leur politique.

Quitte à promettre de nouvelles baisses d’impôts pour revenir dans la moyenne européenne, ainsi que des revalorisations de salaire exonérées de charges jusqu’à « 10 % d’augmentation ». Une proposition en tout point semblable à une mesure défendue par Marine Le Pen, candidate à la dernière élection présidentielle. Face au RN et son candidat Jordan Bardella, la droite se fait fort d’incarner une forme de compétence sur les questions économiques.

Commission d’enquête

Ses députés ont d’ailleurs usé de leur unique droit de tirage pour présider à la création d’une commission d’enquête parlementaire sur les « raisons de la très forte croissance de la dette française depuis l’élection présidentielle de 2017 ».

Confronté à l’intransigeance de LR, l’exécutif doit présenter, ce mercredi, sa prévision de trajectoire budgétaire avec un déficit encore révisé à la hausse et ce, alors que le ministre délégué aux Comptes publics, Thomas Cazenave, a évoqué 20 milliards d’économies à trouver.

La droite, par la voix de son président, Eric Ciotti , a d’ores et déjà brandi ses lignes rouges – notamment l’absence de hausse d’impôts – et agité l’hypothèse d’une motion de censure sur un futur budget. Pour la première fois, celle-ci aurait des chances d’être adoptée après avoir reçu le soutien de LFI et du RN à l’Assemblée nationale. Un feuilleton budgétaire qui a de grandes chances de s’éterniser au-delà du scrutin européen de juin.

[ad_2]

Source link


Les opinions du lecteur

Laisser un commentaire