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Plan d’économies: le gouvernement réfléchit à réduire la voilure sur le SNU

Écrit par le 8 avril 2024


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Réduire la voilure pour diminuer la facture. C’est l’une des pistes de réflexion du gouvernement pour le service national universel (SNU), dont le coût de la généralisation à toute une classe d’âge (800.000 jeunes par an) est estimé entre 2 et 3 milliards d’euros par an.

Gabriel Attal avait annoncé en janvier le lancement des « travaux » en vue de cette généralisation « à la rentrée 2026 », comme s’y était engagé Emmanuel Macron . Dans sa déclaration de politique générale, le Premier ministre avait évoqué un nécessaire « réarmement civique ».

Baisser la facture de 2 à 1,3 milliard d’euros

Mais les coupes budgétaires annoncées par Bercy en février dernier pourraient bien changer la donne. Lors d’une audition au Sénat, la semaine dernière, la ministre de l’Education nationale, Nicole Belloubet, a évoqué les 683 millions d’euros de coupes qui touchent l’enseignement scolaire. « Nous devons faire des choix, c’est évident », a-t-elle indiqué, tout en assurant qu’elle ne toucherait pas au « schéma d’emplois ».

Concernant le SNU, l’objectif du gouvernement est d’avoir 80.000 jeunes engagés dans le dispositif à la rentrée prochaine – contre 40.000 en 2023 et 60.000 attendus en 2024 (en tenant compte du nouveau dispositif des classes engagées), « toujours dans une perspective de généralisation », selon la ministre.

Le ministère de l’Education nationale est parti d’un budget de 2 milliards pour envisager cette généralisation. « Nous regardons comment le faire évoluer à la baisse en diminuant de deux jours le séjour de cohésion », admet Nicole Belloubet. Ce qui ferait baisser la facture à 1,3 milliard, sans remettre en cause la généralisation. « L’objectif est de baisser le coût annuel total à 1,3 milliard. La réduction à dix jours est une hypothèse de travail, sans aucun arbitrage à ce stade », confirme l’entourage de la ministre.

50.000 missions de service civique en suspens

Interrogée sur le risque que les coupes budgétaires ne touchent aussi le service civique – autre dispositif dédié à la jeunesse -, Nicole Belloubet reconnaît que « c’est un engagement qui a un vrai succès ».

Mais elle ajoute : « Je ne suis pas certaine que nous ne devions pas faire porter des économies sur le service civique, pour financer les 683 millions » de coupes budgétaires. « Les choses sont encore en cours de réflexion, glisse-t-elle, les arbitrages ne sont pas totalement rendus. »

La ministre a été interrogée par le sénateur PS Yan Chantrel, rapporteur du programme budgétaire 163 sur la jeunesse et la vie associative. Ce programme est touché par des coupes à hauteur de 130 millions d’euros, déplorait-il, en précisant qu’une coupe de 100 millions sur le service civique reviendrait à « 50.000 missions qui ne seraient pas mises en place ». « Plutôt que de gaspiller de l’argent dans un SNU qui n’a pas fait ses preuves, ne peut-on pas l’orienter vers quelque chose qui fonctionne et qui s’appelle le service civique ? » a lancé Yan Chantrel à la ministre.

Du côté des défenseurs du SNU, la perspective de réduire le séjour de cohésion de 12 à 10 jours fait grincer des dents. Le député Modem Christophe Blanchet, qui suit le sujet depuis 2017, se dit « consterné ».

« Un SNU dévoyé »

« En 2016, le candidat Emmanuel Macron parle d’un service militaire d’un mois, rappelle-t-il. Le président Macron nouvellement élu parle ensuite d’un service national d’un mois. En 2018, on arrive à un service national de deux fois quinze jours. En 2019, on passe à un service national avec une mission d’intérêt général de douze jours et maintenant, on parle de dix jours… », déplore-t-il.

Cette « chronologie » agace le député: « Franchement, à la limite, qu’on y consacre juste un week-end, ce sera plus simple, ça ira plus vite, ça coûtera moins cher, tous ceux qui sont contre le SNU seront très contents et ça aura la même efficacité par rapport à ce que le SNU est en train de devenir ! s’emporte-t-il. Au fur et à mesure, on est en train de lâcher le SNU . Et le dispositif perd de son aura et de sa cohérence. »

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