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« Tokyo Vice » : retour réussi dans les bas-fonds nippons

Écrit par le 3 avril 2024


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Avec son intrigue habile et son casting impeccable, la première saison de « Tokyo Vice » avait, sans conteste, marqué les esprits. Adaptée des mémoires de Jake Adelstein (incarné à l’écran par un Ansel Elgort toujours aussi opiniâtre et arrogant), seul journaliste américain ayant réussi à infiltrer les sphères de la mafia japonaise pour un journal nippon, la série avait réussi à dépasser le carcan d’une histoire inspirée de faits réels pour se transformer en thriller noir plein de charme, capable d’exister au-delà de son protagoniste. Après moins de deux ans d’absence, le show achève sa métamorphose.

Panorama efficace des moeurs japonaises, « Tokyo Vice » expose à un rythme saccadé les batailles d’honneurs et d’ego qui déchirent le pays. Obscur régal, le programme reprend là où s’était achevée la première saison, laissant ses protagonistes meurtris face à une réalité qui les dépasse : celle de la disparition de Polina, l’escort girl tant recherchée.

Avec dix nouveaux épisodes, « Tokyo Vice » ne s’encombre plus d’une introduction et nous plonge tête la première dans la guerre qui oppose les différents clans de yakuzas et les forces de l’ordre, alors que Jake Adelstein et Hiroto Katagiri (Ken Watanabe), l’inspecteur qui est sa source dans la police, tentent de mener à terme leur combat contre le crime organisé en faisant profil bas.

Une méthode qui continue de faire ses preuves

Pourquoi changer une recette qui fonctionne ? Sans doute est-ce là l’approche de Michael Mann qui produit la série avec toujours une grande rigueur. Cette seconde saison ne réinvente rien mais elle approfondit un travail de longue haleine.

Avec le personnage de Samantha (Rachel Keller), on s’aventure plus loin dans l’univers des clubs d’hôtesses alors que la jeune femme veut faire décoller son propre établissement, malgré la pression des yakuzas. Sato (Show Kasamatsu), charismatique membre du clan des Chihara-Kai, offre une perspective délicieusement complexe de la hiérarchie qui régit la vie des yakuzas alors que des nouveaux arrivants menacent un équilibre précaire. Même les collègues de Jake, dont Trendy, gay dans la société conservatrice des années 1990, apportent leurs pièces à l’édifice.

Seul manque le sentiment de nouveauté qui régnait dans les premiers épisodes de ce futur classique de la télévision quand l’Américain Jake Adelstein, immergé dans les allées sombres de la capitale nippone, semblait parfois comme un poisson hors de l’eau, obligé de recourir à sa ruse et à sa malice pour naviguer dans les courants contraires. Désormais, le journaliste n’a de « gaijin » (étranger au Japon) que le surnom tant ce pays est devenu le sien. Bien plus que son Missouri natal qu’il tente tant bien que mal de garder à distance jusqu’à la fin de la saison.

On peut regretter la candeur anthropologique des débuts, où Jake prenait le temps de savourer des nouilles, de se laisser surprendre par combien escorts et gangsters sont intégrés et nécessaires au fonctionnement de la société japonaise. Désormais, la réalisation léchée et moderne est entièrement au service des palpitations du thriller qui se déroule comme une machine parfaitement huilée. Un sans-faute qui manque parfois d’un je-ne-sais-quoi organique.

Tokyo Vice

Série américaine

Crée par J.T Rogers.

Avec Ansel Elgort, Ken Watanabe, Rachel Keller…

Disponible dès le 4 avril sur Canal+.

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