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Au Sénat, la gauche veut ressusciter le débat sur la réforme des retraites

Écrit par le 9 avril 2024


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Quasiment un an jour pour jour après la promulgation de la réforme des retraites, le 14 avril 2023, la poussière est retombée, mais les sénateurs de gauche ne veulent pas rendre les armes. Ils entendent profiter de la niche parlementaire du PS au Palais du Luxembourg ce mercredi pour « symboliquement et politiquement marquer cet anniversaire ». Une proposition de loi d’abrogation de la réforme des retraites -dont sa proposition phare, le report de l’âge légal à la retraite de 62 à 64 ans- portée par l’élue PS Monique Lubin et soutenu par tous les sénateurs de gauche, sera déposée pour tenter de remettre la pression sur l’exécutif.

« L’espoir que l’abrogation soit votée est quand même très restreint. Mais ça montre que le dossier n’est pas derrière nous. Ce n’est pas fini », assure Patrick Kanner, le président du groupe PS au Sénat . Avec 99 parlementaires sur 348, la gauche est très minoritaire au Palais du Luxembourg et les chances de convaincre assez de centristes et de Républicains de voter le texte sont en théorie nulles, surtout au vu du contexte budgétaire.

« Une sorte de fatalité »

Un an plus tard, remplacée dans l’actualité par la colère paysanne ou le contexte international, et alors que les syndicats se préparent à la bataille de la réforme de l’ assurance-chômage , la réforme des retraites ne mobilise plus guère. Les syndicats, qui étaient à la pointe de la contestation, n’en parlent plus et ont basculé sur d’autres sujets. Et l’opinion qui était opposée très majoritairement au report à 64 ans de l’âge légal de départ, a d’autres soucis en tête.

Mais la gauche sénatoriale est toujours vent debout contre ce qu’elle considère comme un « déni démocratique ». Le gouvernement avait, à l’époque, choisi d’utiliser l’article 49.3 de la Constitution pour faire passer la réforme et le projet de loi de financement rectificative de la Sécurité sociale, qui a aussi acté la fin des régimes spéciaux des industries électriques et gazières, de la RATP , des clercs et employés de notaire, de la Banque de France et des membres du Conseil économique, social et environnemental. La présidente de l’Assemblée nationale avait ensuite dégainé, face à une proposition de loi du groupe LIOT d’abrogation de la réforme l’article 40 de la Constitution, qui empêche les parlementaires de déposer un texte créant des charges supplémentaires non-compensées.

Des centaines de milliers de personnes avaient défilé à de nombreuses reprises contre le report de l’âge de départ à la retraite cinq mois durant. « On n’a pas été battu avec des armes classiques mais par des mesures de procédure », se lamente l’ancien ministre qui veut « remettre le sujet au coeur des débats » alors que, reconnaît-il, « une sorte de fatalité » s’impose.

« Non-sens économique »

« Une piqûre de rappel » pour également dénoncer « un non-sens économique ». « Le régime n’était pas en difficulté comme cela a pu être prononcé, au bord de l’apocalypse ou de la catastrophe », conteste Patrick Kanner. Les économies attendues par l’exécutif ne seront pas au rendez-vous, selon lui, « car il y aura des dépenses qui vont être décalées ». L’ancien ministre pointe du doigt le risque de multiplication des arrêts maladie et une hausse du chômage ou du recours au RSA.

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